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Un licenciement collectif en guise de cadeau de Noël

L’entreprise Faulhaber SA a confirmé sa volonté de fermer le site de La Chaux-de-Fonds, supprimant ainsi une septantaine de postes de travail d’ici fin 2025.

«C’est inhumain d’annoncer ces licenciements, dans la précipitation, à quelques jours de Noël. Alors que la fermeture est planifiée pour dans une année!» La colère est de mise chez Solenn Ochsner, responsable du secteur industrie d’Unia région Neuchâtel. Après deux semaines et demie de travail intensif de consultation avec l’ensemble des salariés, le syndicat et la délégation du personnel avaient pourtant remis un rapport de consultation, particulièrement étayé, le 6 décembre, à la direction de Faulhaber. Neuf jours plus tard, cette dernière a confirmé vouloir délocaliser sa production en Hongrie d’ici la fin 2025, comme elle l’avait annoncé abruptement le 21 novembre dernier.
«Pourtant le site de La Chaux-de-Fonds est particulièrement viable, les commandes sont en hausse pour 2025 – au contraire d’autres filiales – et plusieurs mesures proposées par les travailleuses et les travailleurs le rendrait encore plus rentable, ajoute la responsable syndicale. Au contraire, la délocalisation constitue un risque énorme: la perte de qualité, de savoir-faire, de proximité avec les clients et les approvisionneurs...» Par ailleurs, l’Etat a proposé des aides substantielles pour l’aide au développement et à la formation à la société active dans le domaine des systèmes d’entraînement miniatures et microsystèmes. 
«Dans une allocation d’à peine six minutes, la direction a confirmé, sans émotion perceptible, qu’elle préférait mettre fin aux contrats de travail d’une septantaine de personnes dans le but de délocaliser sa production. Les emplois sont donc aujourd’hui sacrifiés sur l’autel du rendement et du profit», s’insurge Unia Neuchâtel dans un communiqué écrit avec les salariés. Ceux-ci dénoncent «le comportement inconséquent de leur direction et, plus largement encore, la tendance à la délocalisation de la place industrielle suisse et neuchâteloise». Ils indiquent leur volonté de se battre pour les emplois et toutes formes de désindustrialisation. «Aujourd’hui, à la veille de Noël, les salariés exigent plus de considération et un plan social qui soit à la hauteur de la violence de l’annonce faite ce 17 décembre.» L’entreprise fermant pendant deux semaines, les négociations pour un plan social sont prévues en janvier.
Le site de La Chaux-de-Fonds représente le 2e plus grand site de la société, après celui de Croglio (TI) qui emploie près de 300 personnes. Deux autres filiales, plus petites, existent à Granges (SO) et à Bioggio (TI). Sur sa page internet, concernant l’usine du canton de Neuchâtel, la société se targue d’être, depuis 2001, un pôle mondial  qui se concentre sur le développement, la fabrication et la distribution des technologies à moteurs pas à pas...

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