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Un large front soutient la réintégration de Mahad

Rassemblement des soutiens à Mahad devant l'EMS Notre-Dame à Genève.
© Eric Roset

Devant l’EMS Notre-Dame à Genève, Vincent Leggiero du SEV a communiqué l’intention du comité de soutien à Mahad, nettoyeur congédié pour ses activités syndicales, de tout entreprendre pour obtenir l’annulation du licenciement et sa réintégration.

Le délégué syndical licencié par l’EMS Notre-Dame à Genève peut compter sur un comité de soutien, prêt à agir publiquement et politiquement pour qu’il puisse réintégrer son poste de nettoyeur

La lutte est loin d’être terminée. Dans L’Evénement syndical du 10 août dernier, nous relations le licenciement de Mahad, nettoyeur et délégué syndical à l’EMS Notre-Dame à Genève qui avait notamment été très actif aux côtés d’Unia lors des grèves qui ont secoué son établissement en 2017. Avenir syndical, dont il est aujourd’hui membre, dénonce un licenciement abusif et exige son annulation et la réintégration de Mahad à son poste. La direction de l’EMS, elle, réfute le licenciement antisyndical, assurant même avoir été informée par voie de presse des engagements militants du délégué…

Alors que la direction ne semble pas vouloir faire machine arrière et réintégrer Mahad, qui aurait donc été licencié pour des raisons qui n’ont «rien à voir avec son engagement syndical», un comité de soutien s’est formé et a donné une conférence de presse le 30 août en face de l’établissement.

Composé de plusieurs syndicats, dont Unia et le SEV, et de partis politiques tels que le Parti socialiste genevois et Ensemble à gauche, son objectif est de dénoncer l’absence de protection des délégués syndicaux et la nécessité d’une intervention politique. «Nous interviendrons à tous les niveaux pour faire annuler ce licenciement et obtenir la réintégration de Mahad», ajoute Vincent Leggiero, président du comité et membre du SEV. «Mahad était le dernier délégué syndical à Notre-Dame, car une autre militante avait été licenciée avant lui, sous couvert de raisons médicales. Après son départ, il n’y aura plus personne pour représenter les employés...»

Pour rappel, la réintégration des délégués syndicaux est une revendication portée par l’USS depuis des années à la suite de plaintes et de recommandations faites par l’Organisation internationale du travail (OIT) à la Suisse, placée un temps sur liste noire pour ses manquements en la matière. A ce jour, toujours aucune proposition concrète n’a été présentée.

Le comité de soutien a déjà convoqué les médias, mais compte aller plus loin. «Il y aura aussi un volet politique, avec la soumission au Grand Conseil d’une motion d’urgence pour demander la réintégration du délégué, poursuit le syndicaliste, qui attend des autorités qu’elles se saisissent rapidement du dossier. Enfin, lors de notre prochain comité, nous discuterons également d’actions publiques à mener auprès des travailleurs de l’EMS.»

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