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Menace sur la santé du personnel de vente

Peronnes faisant leurs courses.
© Olivierr Vogelsang

Unia refuse que le personnel de vente, avec des ouvertures dominicales supplémentaires, soit confronté à «davantage de stress, moins de repos, moins de vie privée, et en définitive plus de soucis de santé».

Unia s’insurge contre la volonté parlementaire d’autoriser l’ouverture des magasins douze dimanche par an sans dérogation. Et promet de se battre si le tir n’est pas corrigé.

Un pas supplémentaire a été franchi dans la volonté d’autoriser l’ouverture des commerces de détail douze dimanches par an au lieu des quatre actuels. La Commission de l’économie et des redevances du Conseil des Etats a en effet décidé le 1er juillet dernier de lancer à la mi-août une procédure de consultation sur l’avant-projet de mise en œuvre de l’initiative du canton de Zurich réclamant cet élargissement des horaires. Un positionnement qui suscite les vives critiques d’Unia dénonçant un «démantèlement massif des dispositions protectrices de la loi sur le travail» aux dépens d’un personnel subissant déjà une forte pression. Pour ces et travailleuses et travailleurs de la vente, ajoute le syndicat, cette situation est synonyme de «plus de stress, moins de repos, moins de vie privée et, en définitive, de plus de soucis de santé». Inacceptable, insiste Unia, sachant que les horaires de travail de cette catégorie de salariés sont déjà extrêmement flexibles, souvent fractionnés, avec des changements de plannings de dernière minute et des services tardifs en soirée. «Si le dimanche de congé venait à être remis en question, cela signifierait la fin d’un dernier jour de repos fiable dans leur quotidien.» Le syndicat note aussi que d’autres secteurs seraient concernés par ricochet comme la logistique, le nettoyage et la sécurité. Et souligne que travailler davantage le dimanche porte préjudice à la santé des employés touchés. «L’activité des vendeuses et des vendeurs est physiquement pénible, avec souvent des charges lourdes à porter, des stations debout prolongées et une clientèle de plus en plus exigeante, sur fond de sous-effectifs. Et tout cela dans une branche à bas salaires. Le dimanche non travaillé n’est pas un luxe, mais un facteur essentiel pour la santé et la cohésion sociale.» Dans ce contexte, Unia prévient qu’il combattra résolument ce projet. Une lutte qu’il mènera avec l’Union syndicale suisse et l’Alliance pour le dimanche – formée de syndicats, d’organisations féminines, des Eglises et de la Société suisse de médecine.

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