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Les salariés de Sintetica se mobilisent

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© Unia

Soutenus par Unia, un quarantaine d’employés ont manifesté devant l’entreprise pharmaceutique Sintetica à Couvet.

La colère couve, après l’annonce du licenciement de 38 personnes au Val-de-Travers, et le non-prolongement de la période de consultation.

Mardi à midi, Unia et une quarantaine de travailleuses et de travailleurs ont manifesté devant l’entreprise pharmaceutique Sintetica à Couvet. Ils ont dénoncé le refus de la direction d’ouvrir une véritable période de consultation. Le 8 janvier, la multinationale annonçait par voie de communiqué de presse sa restructuration. Soit 38 licenciements sur le site neuchâtelois qui compte une centaine d’employés et 15 autres suppressions de postes au Tessin, à Mendrisio. «Une douche froide pour les salariés qui ne l’ont pas vu venir, puisqu’il n’y a pas eu de baisse de production ces derniers temps et qu’on leur a même demandé de faire des stocks», précise, le 21 janvier, Solenn Ochsner, secrétaire syndicale d’Unia Neuchâtel. 

La course contre la montre n’a pu commencer que le 15 janvier lorsque le syndicat a reçu le mandat du personnel. «Nous avons directement contacté la direction pour lui demander un prolongement du délai de consultation à vingt jours, comme le préconise la jurisprudence, souligne la secrétaire syndicale. Les onze jours prévus par la société ne sont clairement pas suffisants. Par ailleurs, aucune donnée économique pertinente ne nous a été transférée. Et la direction n’a encore pas daigné nous répondre.» 

Le 21 janvier, lors de l’action pendant la pause de midi, la direction a même déserté les lieux. «Les employés expriment leur indignation et une profonde incompréhension. Par ailleurs, la ligne de production que la société veut fermer marche bien», précise Solenn Ochsner.

Sintetica emploie environ 320 personnes entre Mendrisio (Tessin), Couvet et ses bureaux de vente de Münster, en Allemagne, et de Princeton, aux Etats-Unis. L’entreprise évoque un contexte économique compliqué et des difficultés d’accès au marché américain comme causes de ce plan de restructuration. Pour mémoire, l’entreprise a vu le jour à Chiasso (Tessin) en 1921 et est présente à Val-de-Travers depuis 2005, après le rachat de Bioren SA. Le site de Couvet a été modernisé en 2014. 

 

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