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Le salaire minimum des horlogers vaudois et fribourgeois revalorisé

Le 21 juin, quelque 280 employés de l’horlogerie ont participé à une grande assemblée à la Vallée de Joux et exigé la revalorisation de leurs salaires.
© Thierry Porchet

Le 21 juin, quelque 280 employés de l’horlogerie ont participé à une grande assemblée à la Vallée de Joux et exigé la revalorisation de leurs salaires.

Les négociations se soldent par une hausse, limitée, ne permettant toujours pas de rejoindre les minimums des autres cantons

Unia a obtenu une revalorisation des salaires minimums dans la branche horlogère et microtechnique pour la région Vaud-Fribourg. Rappelons que ces minimums sont fixés par canton ou région et négociés sur le plan local par les partenaires sociaux. Par ailleurs, la Convention collective de travail en fait désormais bénéficier aussi les travailleurs temporaires. En juin dernier, à l’appel du syndicat, 280 salariés de la Vallée de Joux s’étaient réunis en assemblée générale pour exiger une meilleure répartition des fruits de leur travail. La région Vaud-Fribourg n’a pas connu de hausse de la rémunération plancher depuis 2013. «Les négociations ont été longues. Malgré la reprise et la bonne santé de la branche, les représentants patronaux ont de la peine à lâcher des augmentations», explique Camille Golay, secrétaire syndicale d’Unia à la Vallée de Joux.

L’accord négocié et approuvé par le comité horloger de la Vallée prévoit une hausse salariale en deux temps: de 50 francs pour toutes les catégories minimales dès le 1er octobre 2018, auxquels s’ajouteront 80 francs pour les non-qualifiés et 70 francs pour les qualifiés à partir du 1er janvier 2019. A cette date, le salaire plancher sera de 3670 francs. «La mesure bénéficiera surtout aux travailleurs temporaires, qui sont souvent payés au minimum», souligne Camille Golay. Nous avons calculé qu’à partir de l’année prochaine, le salaire horaire sera augmenté de près d’un franc, ce qui n’est pas négligeable. Mais nous ne pouvons pas crier victoire, nous restons conscients du travail à réaliser, les salaires restent bas par rapport aux profits que les entreprises dégagent.» Alors que l’horlogerie combière concentre des activités haut de gamme, les salaires accusent en effet du retard sur les cantons de Neuchâtel et de Genève.

 

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