Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

«La Banque nationale doit assurer la stabilité du franc»

Depuis la suppression du taux plancher du franc en 2015, le franc n’a jamais été aussi fort que cette année. Pour être précis, sa valeur extérieure réelle est 5 % supérieure à sa valeur moyenne depuis 2015, avec une tendance à la hausse.
Cette évolution complique la vie des entreprises exportatrices, déjà frappées de plein fouet par les droits de douane américains, soulève l’Union syndicale suisse (USS), dans un communiqué de presse diffusé le 25 septembre. «Selon la dernière enquête menée par la faîtière des entreprises de la branche, Swissmem, auprès de ses membres, le «franc fort» est aujourd’hui le problème n° 1. En outre, le climat d'incertitude qui entoure l'économie mondiale et la politique menée par les États-Unis n’ont pas fini de faire grimper le franc.»
Malgré ces éléments, dans son récent examen de la situation, la Banque nationale n’évoque pas la cherté du franc, ni ses objectifs en matière de taux de change. «Les incertitudes liées à la politique de change et la tendance à l’appréciation du franc constituent un cercle vicieux, remarque l’USS. Ces derniers mois, bien des investisseurs ont massivement réduit leur exposition aux variations de change. La dérive du dollar inquiète notamment les caisses de pensions, qui investissent encore davantage en francs. Or la demande accrue en francs ne fait qu’attiser les pressions haussières.»
Dans ce contexte tendu, l’USS attend de la Banque nationale qu’elle s’assure de la stabilité et de la prévisibilité du cours du franc. «L’économie exportatrice suisse se passerait bien de la politique anti-industrielle en place. Elle a déjà bien assez à faire avec la hausse des droits de douane américains et les problèmes de demande rencontrés à l’étranger.»

Pour aller plus loin

Protestation sur la Paradeplatz

manif

Le 20 mars, environ 500 personnes ont manifesté devant le Credit Suisse sur une place emblématique de Zurich, à l’appel de diverses organisations, dont Unia

«La Banque nationale joue avec le feu»

L’USS dénonce une décision de la BNS qui risque d’apprécier le franc et mettrait en péril les salaires et les emplois dans certains secteurs liés à l’exportation

Lausanne: Stop au pillage des matières premières!

manif

Sur la place du Port à Ouchy, à quelques enjambées du Beau-Rivage Palace, près de 200 personnes s’étaient rassemblées le mardi 21 mars pour protester contre la tenue annuelle du...

Améliorer les conditions de travail pour endiguer la pénurie de personnel

Femme de chambre dans une chambre d'hôtel.

Face au manque de main-d’œuvre criant, l’économiste d’Unia, Noémie Zurlinden, nous éclaire sur les causes du phénomène et les manières d’y remédier. Entretien