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Deux vice-présidents et une femme élus par les délégués

Unia sera dirigé par Vania Alleva. A ses côtés Aldo Ferrari et Martin Tanner occuperont la vice-présidence

Après l'élection de Vania Alleva à la présidence unique, l'assemblée des délégués d'Unia du 20 juin a introduit une autre nouveauté: la nomination de deux vice-présidents. Un duo constitué de Aldo Ferrari et de Martin Tanner, membres du comité directeur depuis, respectivement, 2011 et 2012. Les délégués ont également nommé Véronique Polito de Villars-sur-Glâne pour remplacer Renzo Ambrosetti au sein du comité directeur. Cette élection porte à quatre le nombre de femmes dans cette instance composée de neuf membres. Présentations.
«Cette double vice-présidence permet de répartir certaines responsabilités dans une grosse organisation comme la nôtre», souligne Aldo Ferrari. Ancien secrétaire régional d'Unia Vaud, issu d'une famille d'immigrés italiens, Aldo Ferrari reprendra des mains de Renzo Ambrosetti la responsabilité du Tessin, en plus de la région du Valais et des domaines qu'il assurait jusque-là, notamment le secteur de l'artisanat. «Je pourrai apporter ma sensibilité latine et l'expérience des régions à ce poste et Martin Tanner ses compétences organisationnelles. Nous serons un appui à la présidente pour la réalisation de ses tâches. Pour moi, cette élection s'inscrit dans la continuité», ajoute le spécialiste du 2e pilier, siégeant à la Commission de haute surveillance de la prévoyance professionnelle, et membre également de la Commission tripartite fédérale pour les mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes.
«Cette vice-présidence à deux est importante car elle permettra de préparer les affaires ensemble, avec la présidente. Nous souhaitons qu'il y ait une unité entre nous trois sur les décisions à prendre», relève pour sa part Martin Tanner, responsable des finances, de l'immobilier et de l'assurance chômage. Cet expert en matière financière, homme de confiance, proche de ses collaborateurs et toujours disponible, est arrivé au syndicat il y a 19 ans. Après 3 ans à la gérance Zivag, il a repris le département des finances à la FTMH puis à Unia, avant d'être élu au comité directeur par le congrès de 2012. «Cette nomination me fait très plaisir, même si le grand pas pour moi a été mon élection au comité directeur. C'est important que le syndicat estime que la partie financière a toute sa place à côté de la politique syndicale», relève ce Biennois, issu d'une famille syndicaliste. «Je tiens beaucoup au syndicat. Mon grand-père était très actif chez les typographes à Bienne. Il a été licencié pour s'être trop battu pour ses collègues! Il a ensuite retrouvé un très bon poste, chez un patron correct.»

Comité directeur plus féminin
A 38 ans, Véronique Polito, Fribourgeoise aux origines italiennes, accède au comité directeur d'Unia. Son élection concrétise la décision prise au congrès de 2012 de renforcer la présence féminine et romande lors d'un prochain départ. Dotée d'une licence en sciences sociales, ayant été active comme assistante sociale, puis à la coordination de projets d'intégration à l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés, Véronique Polito a travaillé, de 2007 à 2011, au département de politique conventionnelle d'Unia à Berne. Elle a ensuite poursuivi sa carrière à l'Union syndicale suisse, comme secrétaire centrale en charge de la formation professionnelle et de la jeunesse. «Je me réjouis de revenir au sein d'Unia et d'être proche des militants et des membres», souligne cette maman de deux enfants, qui apportera au syndicat son expertise en matière organisationnelle et de développement de projet. «Je représenterai également la sensibilité latine au comité directeur. Les membres romands et tessinois représentent presque la moitié du syndicat, c'est important de prendre en compte leurs particularités pour éviter un développement du syndicat à deux vitesses.»
Véronique Polito entrera en fonction début septembre, même si elle s'attelle déjà à certaines tâches. Elle intégrera l'équipe du tertiaire, sera responsable des questions relatives à l'encadrement individuel des membres et la répondante à la direction du service juridique. Elle sera également associée à Unia Forte et participera à la commission paritaire de la CCT Location de services.
Par ses tâches transversales, cette féministe entend continuer à se battre pour l'intégration des femmes sur le marché du travail. «Et surtout pour qu'elles aient de bonnes conditions dans les branches où elles sont actives, comme la vente, l'hôtellerie ou la santé.» Présidente de l'Ecole syndicale suisse, elle s'engagera aussi pour la formation, notamment celle des militants qu'elle juge primordiale. 


Sylviane Herranz