Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Une lettre ouverte contre le système Dublin

Des personnalités des milieux politique, culturel, syndical, religieux, médical, universitaire et même sportif ont signé une lettre ouverte au conseiller fédéral Beat Jans et au secrétaire d’Etat aux migrations Vincenzo Mascioli, afin de dénoncer «la persistance de renvois dangereux et inhumains au nom des accords de Dublin». Car plus de huit ans après le lancement de l’Appel Dublin – remis aux autorités fédérales avec plus de 33000 signatures et plus de 200 organisations de soutien demandant de tenir compte des plus vulnérables et d’activer la clause de souveraineté – les expulsions continuent. Or, dans cette lettre ouverte, des cas de renvois vers la Croatie, parmi tant d’autres, sont dénoncés. Celui d’une fillette de 7 ans qui souffre pourtant d’une maladie cardiaque grave et qui est suivie au CHUV. Celui aussi d’un garçon de 10 ans atteint de drépanocytose, maladie génétique grave «qui ne peut pas être pris en charge par le réseau de santé croate». Alors que plusieurs rencontres annuelles ont eu lieu entre le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) et la coalition de l’Appel Dublin, rien ne bouge. La lettre dénonce ainsi des nouvelles alarmantes où «les vulnérabilités ne sont que rarement prises en compte et quand elles le sont, ce n’est qu’après un long parcours fait de recours et d’alertes lancées par les associations de terrain». Par ailleurs, «aucun concept clair appliqué par le SEM et mentionnant le type de vulnérabilités systématiquement détectées et prises en compte n’est connu à ce jour par cette coalition», selon les signataires. Ceux-ci relaient aussi les professionnels de la santé qui «constatent au quotidien à quel point les problèmes médicaux signalés, décrits et documentés, sont ignorés dans la procédure d’asile et mènent à prononcer des renvois qui peuvent se révéler dangereux et qui sont contraires aux droits humains». Et de conclure: «L'Appel Dublin va continuer ses démarches pour une application plus responsable de la clause de souveraineté. Nous prions le SEM de prendre en considération les dysfonctionnements graves qui lui sont régulièrement rapportés afin d’apporter un changement précis et efficace dans les procédures.» 

 

La lettre ouverte: asile.ch/2025/05/15/solidarite-tattes-lettre-ouverte-a-m-beat-jans-et-m-vincenzo-mascioli

Pour aller plus loin

«Alireza, on ne t’oublie pas!»

Des manifestants derrière une banderole "Ne nous enterrez pas avec nos rêves".

A Genève, une manifestation a réclamé la fermeture du foyer de l’Etoile pour jeunes migrants en rappelant qu’un résident de 18 ans s’est donné la mort en novembre 2022

Les enfants de saisonniers sortent du placard...

Portrait de Toni Ricciardi.

Selon une étude de l’Université de Genève, près de 50000 filles et fils de saisonniers italiens auraient vécu clandestinement dans notre pays durant les Trente glorieuses. Soit trois fois plus que ce que la Suisse reconnaissait jusqu’alors. Et ce ne serait que la pointe de l’iceberg…

La parole aux saisonniers

une manifestation contre le statut de saisonnier à Genève, le 5 octobre 1991.

A Bienne, l’exposition «Nous, saisonniers, saisonnières…» revient sur les conditions de vie des travailleuses et des travailleurs étrangers qui ont construit la Suisse

Valais: un service étatique accusé de bafouer des droits fondamentaux

Conférence de presse d'Unia.

Unia dénonce de graves dysfonctionnements au sein du Service de la population et des migrations de l’Etat du Valais, l’accusant de violer régulièrement l’accord sur la libre circulation des personnes et la Loi sur les étrangers