Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

D’Orlando SA: les travailleurs seront remboursés

Un accord entre Unia et l’entreprise de construction genevoise a été conclu au sujet des cotisations pour l’assurance perte de gain perçues en trop

Mi-mai, les trois syndicats de la construction de Genève dénonçaient à grand bruit l’entreprise Claudio D’Orlando SA, accusée par ces derniers de détourner de l’argent des employés en leur faisant porter tout le poids des cotisations à l’assurance perte de gain (APG). Selon les syndicats, cette société du bâtiment, l’une des plus importantes du canton avec quelque 160 salariés, aurait retenu indûment quelque 25000 francs par mois sur les salaires – soit entre 100 et 150 francs par travailleur – cela depuis le mois de juin 2017. La raison? La non-application des nouvelles dispositions conventionnelles prévoyant le partage paritaire des cotisations pour la perte de gain entre l’employeur et l’employé, des cotisations totales pouvant aller jusqu’à 4% du salaire. Si, en mai 2017, les travailleurs payaient 1,15% du salaire, soit la moitié des cotisations APG, le mois suivant, ces dernières passaient à 4%. Une situation ayant alerté les syndicats, qui ont mis en demeure le patron ce printemps afin qu’il restitue aux travailleurs l’argent perçu en trop. Ne l’ayant pas fait, Unia, Syna et le Sit sont passés à l’action en mai, devant un chantier de la société. 

Depuis, la question a pu être résolue. Une nouvelle transmise le 4 juillet par Unia et D’Orlando SA dans un communiqué commun. Les deux parties indiquent avoir «convenu d’un accord visant à rembourser les montants APG prélevés par erreur sur les salaires des employés». Elles poursuivent ajoutant que l’entreprise avait eu, «de bonne foi», «une interprétation erronée d’un nouveau dispositif conventionnel». Le communiqué relève que «l’erreur était parfaitement non intentionnelle et qu’il n’est jamais entré dans les intentions de l’employeur de prélever des montants supérieurs à ceux prévus par la Convention nationale», mais que les changements et les nouvelles règles du dispositif conventionnel «pouvaient induire l’entreprise en erreur, ce qui s’est malheureusement produit». 

Quoi qu’il en soit, Unia et l’entreprise D’Orlando SA «se sont entendus sur les modalités de restitution aux travailleurs, lesquels ne subiront dès lors aucun dommage». Tout deux «se félicitent de cette issue». 

Pour aller plus loin

Stop au harcèlement sexuel sur les chantiers !

Femmes avec banderole

Une cinquantaine de femmes actives dans le secteur de la construction d'Unia ont lancé une pétition pour réclamer du respect, la sécurité et l’égalité de traitement au travail.

Les maçons valaisans enfoncent le clou pour la grève

Un maçon plante un clou dans un tronc de boi ssculpté.

Rejoignant leurs collègues des autres cantons, les travailleurs de la construction ont voté, par le biais du rituel local de la «matze», pour poser la truelle les 3 et 4 novembre.

Les maçons vaudois votent pour la grève

Vote à main levée avec des bulletins rouges.

Rejoignant ses homologues d’autres cantons, l’assemblée générale de la construction a décidé de poser la truelle pendant deux jours en novembre, si les patrons ne font pas de concessions dans la nouvelle Convention nationale.

Le vent de la grève se lève à Genève

Manifestants

Les maçons du canton ont voté l’arrêt du travail les 3 et 4 novembre prochains. Une réponse au démantèlement de la Convention nationale voulu par le patronat.