Les mécaniciens lausannois ne travailleront pas jusqu'à 22h
Mardi 22 avril 2008
La commission paritaire a rejeté la demande du garagiste Amag
La demande a été étudiée avec la plus grande attention. Amag, l'un des plus grand concessionnaire d'automobiles du canton, souhaitait introduire le travail en équipe dans ses garages lausannois, de 6 à 22 heures. Ceci dans le but de raccourcir ses délais d'attente pour les réparations et de rentabiliser les investissements qu'il avait réalisés dans la région lausannoise. Le garagiste réclamait donc une dérogation à l'application de la convention collective de travail - dont Amag est l'un des partenaires principaux - qui limite l'horaire de travail à 20 heures le soir. Après s'être réunie à deux reprises, la commission paritaire a tranché vendredi 11 avril: une majorité de ses membres a finalement rejeté la demande de dérogation.
Conditions refusées par Amag
Le syndicat Unia s'y est finalement opposé, non sans voir tenté avec conviction de trouver un compromis satisfaisant pour les parties, car de nombreux travailleurs y étaient favorables (sous conditions) et Amag promettait de créer ainsi des emplois: «Nous avions posé des conditions en accord avec les travailleurs du garage, qui se sont réunis avec nous en assemblée. Mais nous n'avons pas obtenu satisfaction sur la principale revendication, le congé du samedi, sans laquelle le projet était inacceptable pour les employés», explique Aldo Ferrari. «Le cumul du travail le soir et le samedi, c'est trop, que ce soit au niveau de la vie sociale et familiale des travailleurs ou de leur sécurité au travail.» La crainte du personnel était aussi de voir se généraliser ce type d'horaires à l'ensemble des employés. A nouveau, la direction d'Amag n'a pas donné des garanties suffisantes quant au maintien de l'horaire normal pour les collaborateurs ne travaillant pas en équipe, indique Aldo Ferrari.
Du côté patronal, la demande d'Amag n'était pas non plus sans susciter de fortes réticences, comme l'indique le journal 24 heures du 5 mars dernier. Plusieurs petits garagistes de L'Union vaudoise des garagistes (UVG) ne cachent pas leur crainte de ne pouvoir lutter à armes égales avec les géants du monde automobile, si le travail en équipe devenait la norme dans la branche.
Christophe Koessler
Conditions refusées par Amag
Le syndicat Unia s'y est finalement opposé, non sans voir tenté avec conviction de trouver un compromis satisfaisant pour les parties, car de nombreux travailleurs y étaient favorables (sous conditions) et Amag promettait de créer ainsi des emplois: «Nous avions posé des conditions en accord avec les travailleurs du garage, qui se sont réunis avec nous en assemblée. Mais nous n'avons pas obtenu satisfaction sur la principale revendication, le congé du samedi, sans laquelle le projet était inacceptable pour les employés», explique Aldo Ferrari. «Le cumul du travail le soir et le samedi, c'est trop, que ce soit au niveau de la vie sociale et familiale des travailleurs ou de leur sécurité au travail.» La crainte du personnel était aussi de voir se généraliser ce type d'horaires à l'ensemble des employés. A nouveau, la direction d'Amag n'a pas donné des garanties suffisantes quant au maintien de l'horaire normal pour les collaborateurs ne travaillant pas en équipe, indique Aldo Ferrari.
Du côté patronal, la demande d'Amag n'était pas non plus sans susciter de fortes réticences, comme l'indique le journal 24 heures du 5 mars dernier. Plusieurs petits garagistes de L'Union vaudoise des garagistes (UVG) ne cachent pas leur crainte de ne pouvoir lutter à armes égales avec les géants du monde automobile, si le travail en équipe devenait la norme dans la branche.
Christophe Koessler