2500 maçons manifestent dans les rues de Zurich
Après des démonstrations de force dans différentes régions de Suisse, la vague de protestation nationale a atteint Zurich le 14 novembre. 2500 travailleurs de la construction de Suisse orientale, centrale et de Zurich ont défilé bruyamment à travers la ville jusqu’au siège de la Société suisse des entrepreneurs (SSE). Sur place, ils ont déposé un sablier géant. «Les travailleurs montrent ainsi clairement que leur patience est à bout: il faut maintenant des solutions à la crise du personnel dans la construction!», a déclaré Chris Kelley, coresponsable de la construction à Unia. Les grévistes ont fait comprendre avec détermination qu’ils étaient résolus à poursuivre le combat si la SSE persistait à bloquer les négociations. Pour rappel, aucun accord n’a été trouvé et la branche risque de se retrouver dans une situation de vide conventionnel à la fin de l’année. «Lors de la dernière séance de négociations du 10 novembre, les dirigeants de la SSE ont même expressément refusé l’offre des syndicats de prolonger la séance et de poursuivre les négociations le lendemain», dénonce Unia dans un communiqué de presse. Les revendications des travailleurs de la construction pour redonner plus d’attrait à la branche sont toujours les mêmes, à savoir des journées de travail plus courtes et le paiement intégral du temps de déplacement, une pause payée le matin et la compensation du renchérissement.
Les syndicats Unia et Syna continuent à s’engager pour pouvoir conclure une nouvelle Convention nationale, mais ils préviennent: «Si la SSE reste fermée à toute négociation pour trouver des solutions à la crise du personnel dans la construction, elle s’expose à une grève nationale de la branche en 2026.»
Un récent arrêt du Tribunal fédéral s’oppose à la restriction du travail temporaire sur les marchés publics dans le canton de Neuchâtel. Inquiet, Unia Genève craint un effet boule de neige.
Plus de 10000 travailleurs ont manifesté à Lausanne et à Zurich sous les drapeaux d'Unia et de Syna pour exiger de meilleures conditions de travail. Récit dans la capitale vaudoise.
Les syndicats genevois de la construction ont symboliquement renommé la rue Malatrex, qui accueille le siège local de la Société suisse des entrepreneurs. Explications et témoignages.
Les syndicats genevois de la construction s’inquiètent face à la précarisation et à la dérégulation du secteur en vue du renouvellement de la convention nationale. Ils se disent prêts à entrer en guerre.