Le Conseil des Etats a adopté le 24 septembre une motion visant à combler les lacunes de protection des femmes enceintes dans l’assurance-chômage. L’Union syndicale suisse (USS) salue cette décision en faveur d’un projet qui vise à éviter que ces femmes ne se retrouvent en fin de droits et perdent de ce fait leur allocation de maternité. Elles sont environ 500 à être concernées chaque année. C’est là une revendication qui remonte à la grève féministe de 2023 et que l’USS a portée avec le soutien des grandes associations faîtières féministes. Si cette motion est adoptée, les femmes enceintes pourront bénéficier d’indemnités chômage prolongées, comme c’est le cas actuellement pour les travailleuses et travailleurs âgés ou les personnes dont la rente d’invalidité a été réduite. Cela leur éviterait de sombrer dans la précarité. «Le Conseil des Etats entend ainsi corriger une injustice: les femmes enceintes qui se retrouvent au chômage sont clairement désavantagées sur le marché de l’emploi, car il leur est difficile de convaincre un employeur de les engager peu avant l’accouchement», écrit l’USS dans un communiqué, en appellant désormais le Conseil national à suivre l’avis de la Chambre haute.