Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

« L’initiative de l’UDC est trompeuse »

action place fédérale
© Thierry Porchet

En présence de sa présidente Vania Alleva, Unia a mené une action devant le Palais fédéral pour dénoncer le caractère mensonger de l'initiative de l'UDC "Pas de Suisse à 10 millions" qui, sous couvert de "durabilité", cache une attaque frontale contre les droits des salariés.

Alors que le Parlement débattait sur l’initiative «Pas de Suisse à 10 millions», Unia a mené une action à Berne pour dénoncer un sabotage de la protection des salaires.

Le 22 septembre au matin, une vingtaine de syndicalistes d’Unia se sont rassemblés sur la Place fédérale à Berne lors d’une action visant à dénoncer l’initiative de l’UDC «Pas de Suisse à 10 millions», débattue le jour-même au Parlement.

L’action, intitulée « Un loup déguisé en agneau », avait pour but de pointer le caractère mensonger de cet objet, souligne un communiqué de presse. Sous couvert de termes « fallacieux » comme celui de la «durabilité», l’UDC cache ses vraies intentions.

«La métaphore est on ne peut plus claire: sous ses apparences trompeuses, l’initiative cache une attaque frontale contre les droits des salariés en supprimant la libre circulation des personnes et les mesures d’accompagnement qui y sont rattachées, s’est indignée Vania Alleva, présidente du syndicat. Unia défendra de toutes ses forces la protection des salaires en Suisse et s’opposera au chaos que provoquera cette initiative extrême.»

Pour Unia, ce texte, si il était appliqué, n’apporterait que davantage de sous-enchère salariale, de salariés privés de droits, des divisions et de l’insécurité.

Rassembler plutôt que diviser

De son côté, le plus grand syndicat de Suisse défend l’idée des relations réglées avec les pays voisins de l’Union européenne. «La libre circulation des personnes, avec des mesures d’accompagnement fortes pour protéger les conditions de travail, est importante pour garantir l’égalité entre tous les salariés, quelle que soit la couleur de leur passeport, revendique Unia. Avec son initiative, l’UDC veut saboter les règles, les contrôles et les sanctions qui garantissent la protection des salaires en Suisse. Plutôt que le chaos, la mise en concurrence et l’arbitraire, Unia défend un monde du travail équitable, régi par des règles communes qui protègent l’ensemble des travailleuses et des travailleurs, sans exception. »

Qu’un contre-projet lui soit opposé, ou pas, Unia alerte sur la dangerosité de cette initiative pour l’ensemble des travailleurs et appelle à la rejeter. «Nous nous y opposerons de tout notre poids avec une campagne déterminée dans la rue et sur les lieux de travail.» 

Ca vient de tomber !

A l’heure où nous mettions sous presse, les discussions étaient en cours au Parlement. Après plus de sept heures de débats, le Conseil national a clairement rejeté l’initiative de l’UDC, ce dernier étant le seul parti à avoir soutenu le texte. L’Union syndicale suisse se réjouit de cette décision. Le Conseil des États doit encore se prononcer. 

Pour aller plus loin

Front commun des syndicats contre l’initiative de limitation

Manifestation emmenée par Unia pour dénoncer le dumping salarial.

L’Union syndicale suisse (USS) et Travail.Suisse s’engagent contre le texte de l’UDC, qui représente une «attaque sans précédent contre tous les salariés»

«L’initiative de l’UDC provoquerait un très fort dumping»

Ancien saisonnier, Adamo Nicolo a témoigné sur ce statut et sur l’interdiction du regroupement familial, obligeant femmes et enfants à vivre cachés.

A Fribourg, une large coalition syndicale et de gauche s’engage contre le texte soumis au vote le 17 mai

Les militants fourbissent leurs armes de campagne

Photo d'archives durant la campagne de 2014 en faveur de l'initiative de l'USS "Pour la protection de salaires équitables".

L’initiative syndicale pour un salaire minimum cantonal est au menu des votations genevoises du 17 mai

Les avions de la discorde

Après les Gripen, le Conseil fédéral revient à la charge avec la volonté d’acquérir des avions de combat d’une valeur de 6 milliards de francs. Une alliance lance le référendum contre cet achat jugé «inutile»