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Les grévistes de Samvaz misent sur une conciliation

Entreprise Samvaz
© Olivier Vogelsang

Les grévistes ont entamé leur dixième jour de grève. La direction n’a pas encore daigné se prononcer sur leur proposition de plan social.

En l’absence de réponse à leur proposition de plan social les grévistes du département bois de Samvaz, soutenus par Unia, ont saisi l’office de conciliation. Non sans avoir une surprise...

Ce 24 juillet, 10ème jour de grève, le personnel de Samvaz, soutenu par Unia, a relancé la direction pour lui demander de se positionner sur sa proposition de plan social présentée le 16 juillet dernier. Un plan estimé à quelques deux millions de francs. «Nous y sommes allés tous ensemble, mais n’avons eu droit qu’à une réponse évasive. Samvaz nous a dit qu’il parlerait avec son avocat et que nous recevrons, peut-être, un courriel demain», précise Yannick Ferrari, membre de la direction d’Unia Fribourg. Las d’attendre, les grévistes et le syndicat avaient déjà pris les devants et sollicité hier l’intervention de l’Office de conciliation en matière de conflits collectifs de travail (OCCT). Mais après un contact avec le Service public de l’emploi chargé de convoquer ce dernier, ils ont été surpris d’apprendre que le secrétaire en charge des dossiers était... introuvable. «Il est vraisemblablement en vacances. Nous n’avons pas de nouvelles. C’est honteux», peste le syndicaliste, notant encore que l’ouverture d’une médiation, qui doit être précédée par un accusé de réception de leur requête, entraînerait un arrêt des mesures de luttes. «Mais là il n’y a personne! Et il semblerait qu’on ignore comment contacter le responsable.» 

Fiers de se battre pour leurs droits
Quoi qu’il en soit et indépendamment de l’issue du conflit, Yannick Ferrari souligne la fierté des employés de se battre pour leurs droits. Il note également un autre point particulièrement positif: les montants rétroactifs que devra verser l’entreprise à une partie des travailleuses et des travailleurs pour les avoir payés en dessous des tarifs de la Convention collective de travail de l’industrie du bois à laquelle elle est pourtant assujettie. «Même si elle n’est obligée que de compenser les cinq dernières années, cela représente des centaines de milliers de francs», ajoute Yannick Ferrari relevant encore le dégât d’image provoqué par cette longue grève pour Samvaz et son refus de négocier. Et partageant ses inquiétudes pour le personnel du département métal. «Il faudra beaucoup d’investissements dans ce domaine. Et je me demande bien comment la direction pourra imaginer la suite. Il y a à mon sens une grande probabilité que Samvaz ferme aussi ce secteur.»

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