Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Valais: large coalition contre l’extension des ouvertures des magasins

Une syndicaliste fait signer le référendum à une vendeuse.
© Unia

La récolte de signatures contre l’extension des horaires d’ouverture des magasins en Valais est très bien accueillie par le personnel de vente et la population.

Tous les syndicats et partis de gauche du canton se sont engagés contre la détérioration des conditions de travail du personnel de la vente, combattue par référendum

Vendredi dernier, une large coalition de syndicats et de partis valaisans lançait officiellement le référendum contre la révision de la Loi concernant l’ouverture des magasins (LOM). Adoptée en mai par le Grand Conseil valaisan, cette révision prévoit d’ouvrir les commerces une demi-heure de plus en semaine, soit de les fermer à 19h au lieu de 18h30 aujourd’hui, et d’étendre les zones touristiques où le personnel pourra être employé tous les jours jusqu’à 21h, dimanches et fériés compris (voir L’ES du 17 mai).

Emmenée par Unia, la coalition présentait les enjeux de cette détérioration majeure des conditions de travail et de vie du personnel de la vente lors d’une conférence de presse tenue à Sion. Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia Valais, Carole Furrer, présidente du Syndicat chrétien du Valais romand et Olivier Cottagnoud, président du Syndicat autonome des postiers représentaient les organisations syndicales engagées dans le référendum, auxquelles il faut ajouter Syna. Côté partis étaient présents Sarah Constantin, cheffe du groupe socialiste au Grand Conseil pour le PS, Christophe Clivaz, conseiller national pour les Verts, et Frédéric Nouchi, président du POP Valais. La coalition comprend encore le mouvement de centre-gauche Entremont Autrement. Outre les graves conséquences pour le personnel des magasins, ces organisations considèrent que cette déréglementation des heures d’ouverture des commerces «sont un pas supplémentaire vers une société de surconsommation, de gaspillage et de production accrue de déchets».

Le 14 juin déjà, Unia était dans la rue pour récolter des signatures sur le référendum. Au total, 3000 paraphes doivent être collectés jusqu’au 7 septembre prochain. Face à ces attaques contre le personnel impliquant des journées de travail à rallonge alors qu’il est déjà très difficile aujourd’hui de concilier vie familiale et vie professionnelle, le référendum est très bien accueilli par la population. «Nous sommes bienvenus dans les magasins, où nous informons le personnel, tant du côté des vendeuses que des clients», souligne Blaise Carron. Le syndicaliste invite chacun à faire signer le référendum autour de soi. «Nous nous engageons avec une grande détermination. Il nous reste deux mois pour récolter les signatures. Et la grande étape suivante sera de gagner lors de la votation».

Des feuilles de signatures sont disponibles dans les secrétariats d’Unia Valais ou peuvent être téléchargées sur: valais.unia.ch

Pour aller plus loin

Le personnel d’OVS exige de la reconnaissance

Portant des masques à l’effigie du directeur général d’OVS, les vendeuses de la succursale de Fribourg ont fustigé un patron «arrogant», qui ne les saluait pas lorsqu’il passait au magasin. Elles ont aussi profité de leur action pour remercier les clients de l’enseigne.

Les salariés soutenus par Unia ont fait part de leurs revendications à court et moyen terme à leur direction. Des actions simultanées sont prévues dans les boutiques du pays

De nouveaux chauffeurs Uber se rebiffent

Des secrétaires syndicaux et des chauffeurs discutent

Soutenus par Unia, des employés d’une société vaudoise partenaire du géant étasunien ont débrayé la semaine dernière

Pour des conditions de travail décentes chez les sous-traitants de Zalando

La délégation d’Unia a remis à la direction une pétition réclamant un salaire minimum d’au moins 22 francs de l’heure, contre environ 19 francs pratiqués actuellement.

Unia a adressé une pétition de plus de 2000 signatures à la direction du géant de l’e-commerce pour dénoncer le dumping social et salarial en Suisse

Les employés des shops tessinois discriminés

Le 5 juin dernier, une délégation d’Unia a interpellé les parlementaires à l’entrée du Palais fédéral.

Les shops des stations-service du Tessin n’ont pas à appliquer le salaire minimum de la CCT. Une exception décidée par le Conseil fédéral. Unia dénonce