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Unia dénonce des licenciements brutaux chez Corum

Sept personnes ont été mises à la porte par le fabricant chaux-de-fonnier de montres de luxe

Unia Neuchâtel dénonce une «attitude irrespectueuse» envers des salariés licenciés par la direction de Corum et le non-respect de la Convention collective de travail (CCT) de l’horlogerie. En mars, le fabricant chaux-de-fonnier de montres de luxe a procédé à sept licenciements économiques. En catimini. La CCT de l’horlogerie impose pourtant d’informer les partenaires sociaux de tout licenciement. «J’ai été mise au courant de ces licenciements par des membres du syndicat, explique Solenn Ochsner, secrétaire syndicale d’Unia Neuchâtel. J’ai contacté l’entreprise, mais j’ai dû patienter deux mois avant d’obtenir une réponse et un rendez-vous. C’est inadmissible.» Cinq des sept licenciements ont été notifiés par courriel, les employés n’ont pu sur le moment récupérer leurs affaires ni dire au revoir à leurs collègues, explique Solenn Ochsner: «C’était extrêmement violent. Les travailleurs ont été choqués, ils n’ont pas été respectés et tout le travail qu’ils ont effectué au sein de l’entreprise n’a pas été reconnu.» Certains affichent une quinzaine d’années d’ancienneté et deux personnes ne sont plus très éloignées de l’âge de la retraite. «L’entreprise n’a, en outre, pas daigné mettre en œuvre une seule mesure d’accompagnement, ne serait-ce que pour les aider à mettre à jour leur CV et leur lettre de motivation. Leur gros souci est aujourd’hui de retrouver du travail.»

La secrétaire syndicale ne cache pas son inquiétude quant à l’avenir de la société, propriété depuis 2013 du groupe chinois Citychamp Watch and Jewellery, et de sa cinquantaine d’employés. «Nous n’avons aucun indice qui nous permet de penser que des mesures sont prises pour pérenniser l’entreprise. Les licenciements risquent de continuer.» Quoi qu’il arrive, Solenn Ochsner tient à rappeler à Corum et aux autres sociétés horlogères qu’elles sont tenues de respecter la CCT. «Ce n’est pas parce que nous traversons une crise que leurs devoirs envers le partenariat social s’évanouissent ni que les aspects humains ne doivent plus être pris en compte.»

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