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Un peu de reconnaissance, SVP

Peu d’institutions au service d’une population locale sont dirigées par un couple pendant plus d’un demi-siècle. C’est le cas de l’Asloca de Vevey et environs. Chapeau à Adrien et à Françoise Bavaud. Cette dernière, ayant largement dépassé l’âge de la retraite, a quitté son poste de secrétaire à fin juin, tout en restant engagée comme membre du comité et consultante bénévole.

En 1968, avec une invitation tout-ménage, le Parti socialiste a essayé d’entraîner les locataires à une manifestation nationale à Berne. But: inscrire le droit au logement dans la Constitution fédérale. Seuls les organisateurs se sont rendus à la capitale. Après ce four, nous avons décidé de créer une Asloca veveysane, à l’instar de celle de Lausanne créée par Jean Queloz. J’ai réuni les représentants de tous les partis et nous avons confié la présidence de cette nouvelle association à Adrien Bavaud. Elle est vite devenue la deuxième section la plus importante du canton. Professeur à l’Ecole professionnelle de Vevey, Adrien a rapidement maîtrisé le droit des locataires. Il ne s’agissait pas seulement de donner des conseils aux locataires en détresse, il s’agissait de conduire des actions militantes. Dès le début, le couple s’est engagé sans réserve. L’essentiel de ses heures de congé était consacré à ces combats…

Son épouse Françoise était là depuis le début. Elle a remplacé son mari. Ne voulant pas apparaître dans la lumière, elle a demandé à assumer une coprésidence pour autant que l’avocat qui a accepté de l’aider, Me Nicolas Mattenberger, puisse assumer les conférences publiques. Mais la marche de la maison, avec tout ce que cela représente de soucis et de disponibilité, c’est bien elle qui l’a assumée. Me Nicole Wiebach, qui fut également coprésidente un temps, très engagée depuis l’époque où elle était étudiante, l’a rappelé, lors de la dernière assemblée: «Françoise a assumé à peu près tous les rôles: consultante, secrétaire, administratrice du fichier, coprésidente, membre du comité, déléguée au comité cantonal et auprès de l’Asloca suisse, juge assesseur au Tribunal des baux. Même malade, rien ne l’empêchait d’œuvrer pour la défense des locataires avec ténacité et compétence.» C’est l’heure du retrait. Nous avons eu beaucoup de chance que ces deux personnalités aient consacré l’essentiel de leur temps libre à la défense de ceux dont on dit qu’ils sont la partie faible au contrat dans notre économie libérale. Merci Adrien. Merci Françoise.

Pierre Aguet, Vevey

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