Plus de 7000 colis alimentaires distribués

Tous les samedis matin depuis le 4 avril se ressemblent, à la Patinoire des Vernets, des files d’attente interminables pour espérer obtenir un colis de denrées alimentaires essentielles d’une valeur de 20 francs. Lors de la première distribution, 120 colis ont été distribués, puis 240, puis 1200, et jusqu’à 2675 le 16 mai. Au total, l’association Caravane de Solidarité, active depuis 2015 dans l’aide aux réfugiés, a délivré plus de 7000 colis en moins de deux mois, avec l’aide de 140 bénévoles.

Dans cette ville, l’une des plus riches du monde, la misère s’affiche. Du jamais-vu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. «Nous ne nous attendions pas à avoir autant de monde, réagit Silvana Mastromatteo, présidente de l’association. Voir ces enfants faire jusqu’à 4 heures de queue avec leurs parents pour un sac de nourriture montre le désarroi dans lequel sont plongées ces familles et c’est très dur. Il est temps que l’Etat et les institutions compétentes prennent le relais.»

Probablement des employés domestiques, des mamans de jour, des employés de la construction ou de la restauration, laissés sur le carreau par la crise. Le plus souvent sans statut légal, ce sont les invisibles, déjà très précarisés, qui font tourner le pays et qui subissent la crise de plein fouet.

D’autres associations ont vu l’explosion des besoins humanitaires dans le contexte de cette crise sanitaire: les Colis du cœur, qui offraient des bons alimentaires à Genève, sont passés de 4000 à 7000 bénéficiaires. De même, à Lausanne, la soupe populaire, qui distribuait jusqu’en décembre 250 repas par jour, en sert aujourd’hui près de 900…