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L’inaction climatique est une violation du droit international

Dans un avis de plusieurs centaines de pages, la Cour internationale de Justice exige des Etats et des entreprises qu’ils assument leur responsabilité climatique.

«Ce soir, je m’endormirai plus facilement. Pour la première fois, on a l’impression que la justice n’est pas seulement un rêve, c’est une direction. La Cour internationale de Justice (CIJ) a reconnu ce que nous vivons – nos souffrances, notre résilience et notre droit à un avenir. C’est une victoire non seulement pour nous, mais pour chaque communauté qui se bat pour être entendue. Maintenant le monde doit agir.» La réaction de Flora Vano, leader d’une communauté de femmes du Vanuatu, archipel menacé par la montée des eaux et les cyclones, est relayée par Greenpeace. Elle fait suite à l’avis rendu le 23 juillet par la CIJ indiquant que les Etats ont «des obligations strictes de protéger le système climatique» et que des réparations peuvent être octroyées aux pays frappés par les effets du réchauffement climatique. 

Pour mémoire, c’est à l’initiative d’étudiants du Vanuatu que l’Assemblée générale des Nations Unies avait saisi la plus haute Cour des Nations Unies en mars 2023. Malgré les réticences des Etats occidentaux, y compris la Suisse, la CIJ donne ainsi raison aux activistes en estimant que les gouvernements doivent faire leur maximum pour réduire les gaz à effet de serre. 

«Les pays gros émetteurs doivent en faire plus, commente Greenpeace dans un communiqué. Cet avis consultatif valide le verdict obtenu par les Ainées pour le climat en 2024 devant la Cour européenne des droits de l’homme, ainsi que la responsabilité qu’a la Suisse de l’implémenter dans sa politique climatique.» Non contraignant, cet avis renforce toutefois les actions pour le climat. «C’est un moment historique pour tous ceux qui croient en un avenir meilleur, explique Georg Klingler, expert des questions climatiques pour Greenpeace Suisse. Alors que de plus en plus de communautés à travers le monde recourent au droit pour préserver notre avenir, cette décision donnera un nouvel élan aux initiatives citoyennes et renforcera la vague croissante d’actions en justice en faveur d’actions climatiques plus ambitieuses.» Face à la faiblesse des plans climat des gouvernements, de plus en plus de citoyens et d’organisations saisissent en effet les tribunaux. Près de 3000 procédures sont en cours dans une soixantaine de pays, et plus d’une vingtaine au niveau international. Le secrétaire général de l’ONU António Guterres s’est également réjouit: «C’est une victoire pour notre planète, pour la justice climatique et pour le pouvoir des jeunes de faire bouger les choses.»

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