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Le taux d’intérêt minimal du deuxième pilier devrait rester bas

Chaussette avec des billets de banque à l'intérieur.
© Olivier Vogelsang/archives

Le bas de laine des assurés au 2e pilier ne suivra pas l'évolution du coût de la vie en 2026, puisque le taux d'intérêt minimal devrait rester inchangé.

La Commission fédérale de la prévoyance professionnelle recommande au Conseil fédéral de maintenir ce taux à 1,25%. Pour l’USS, il devrait augmenter.

Mauvaise nouvelle pour les salariés et les retraités de Suisse. Le taux d’intérêt minimal du deuxième pilier devrait rester bas en 2026. La Commission fédérale de la prévoyance professionnelle (Commission LPP) recommande en effet au Conseil fédéral de le maintenir à son niveau actuel, soit 1,25%. L’Union syndicale suisse (USS) déplore cette décision – prise à une majorité de 10 voix contre 6 – étant donné que les caisses de pension affichent une «santé florissante».

Pour la faîtière, ce taux ne compense pas l’inflation et ne suit pas l’évolution des salaires. Elle dénonce ainsi le fait qu'on ne respecte plus l'esprit de la loi depuis des années, puisque les bénéfices élevés des caisses ne profitent pas aux assurés. Ceux qui cotisent à des fonds de pension assurant juste le minimum prévu par la LPP, ou un peu plus, sont les premiers à en pâtir.

Pourtant, souligne l'USS dans un communiqué, la Commission LPP, qu'elle accuse de manquer de courage, «reconnaît que la situation financière des caisses de pension est excellente, qu'elle s'est encore améliorée et que les caisses ont accumulé des réserves historiquement élevées». 

Perte de confiance dans le deuxième pilier
Le résultat, c'est que la différence entre le taux d’intérêt moyen et le taux d’intérêt minimal augmente. «Ce dernier perd donc toujours plus sa valeur de référence, et assure toujours moins sa fonction de protection légale du capital des assurés.» Selon l'USS, ces derniers ne comprendront pas que le taux d'intérêt minimal LPP n'augmente pas, ce qui risquerait de saper la confiance dans le deuxième pilier.

De son côté, la Commission LPP reconnaît que «les marchés financiers ont connu une évolution favorable en 2024, et plutôt positive jusqu’à présent en 2025» et que «plusieurs critères plaident en faveur d’un taux stable, voire d’une légère hausse du taux». Cependant, elle considère que la situation actuelle est marquée par de fortes incertitudes et que «les institutions de prévoyance ne peuvent pas consacrer la totalité du revenu de leurs placements à la rémunération minimale des avoirs de vieillesse», puisque la loi les oblige à «constituer des réserves de fluctuation de valeur, à faire les provisions qui s’imposent et à remplir leurs obligations en termes de rentes».

La commission ajoute qu'il ne s'agit que du taux minimal et que chaque caisse de pension peut fixer un taux plus élevé si sa situation financière le permet. «C’est vrai, mais c’est seulement à bien plaire et toutes ne le font pas, réplique Gabriela Medici, codirectrice du secrétariat de l’USS. Les compagnies d’assurance, en particulier, sont rarement au-dessus de ce taux, ou alors à peine de 0,24%. Seul le taux d’intérêt minimal offre suffisamment de garanties.»

Le Conseil fédéral doit maintenant décider s’il suit la recommandation de la commission, ce qu’il fait en général selon Gabriela Medici. Et comme il ne s’agit pas d’un projet de loi, il n’y aura ni débat parlementaire, ni possibilité de référendum.

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