Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

La Suisse au cœur de l’exploitation minière en haute mer

Un décret du Gouvernement américain va à l’encontre du droit international sur les fonds marins. L’entreprise suisse Allseas se retrouve au cœur de la tourmente.

«Exploitation minière en haute mer: la Suisse doit s’engager pour le respect du droit international!» C’est sous cet intitulé que le conseiller national Vert Raphaël Mahaim a déposé une interpellation parlementaire le 7 mai. Elle fait suite au décret du Gouvernement américain, en avril dernier, d’autoriser la compagnie canadienne The Metals Company (TMC) d’exploiter des fonds marins, même dans les eaux internationales, dans le Pacifique. L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique doit encore se positionner.

Or, ce décret «constitue une violation du droit international, en particulier de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer ratifiée par la Suisse», et de nombreux autres pays, écrit Raphaël Mahaim. Celui-ci rappelle que «les grands fonds marins constituent un patrimoine commun de l’humanité» et que, selon l’article 137 de cette Convention, «aucun Etat ni aucune personne physique ou morale ne peut s’approprier une partie quelconque de la Zone (soit la zone internationale, ndlr) ou de ses ressources». 

De surcroît, le décret signé par Donald Trump va également à l’encontre du moratoire défendu par plus d’une trentaine d’Etats dont la Suisse, dans le cadre des négociations en cours au sein de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) pour un code minier. De nombreuses recherches scientifiques mentionnent les risques pour les fonds marins, les écosystèmes, la biodiversité, le climat...

La Suisse se retrouve au cœur de la problématique, car la société Allseas, basée à Châtel-Saint-Denis (FR), fournit les technologies nécessaires à TMC. Deux députés socialistes fribourgeois ont d’ailleurs interpellé le Conseil d’Etat sur les activités de la société. Le porte-parole de cette dernière a expliqué sur la RTS: «Allseas soutient l'engagement de TMC à faire progresser l'exploitation des minéraux en eaux profondes dans le cadre d'un régime réglementaire pleinement développé. En tant que partenaire technologique de TMC, nous nous engageons à opérer dans le respect total des lois nationales et internationales et à veiller à ce que l'impact sur l'environnement soit réduit au minimum.» Le Conseil fédéral pourrait répondre à l’interpellation de Raphaël Mahaim lors de la session de juin. 

 

Pour aller plus loin

«Genève doit prendre des mesures concrètes, maintenant!»

Des activites du mouvement ClimateStrike avec une banderole sur laquelle on peut lire: "Nous réclamons l'état d'urgence climatique à Genève."

Une pétition signée par plus de 1000 personnes a été remise au gouvernement genevois lui demandant de déclarer immédiatement l’état d’urgence climatique

En lutte contre les investissements fossiles

Match de tennis sans balle dans la banque

Militant genevois de longue date, Olivier de Marcellus revient sur les actions subversives du collectif écologiste Breakfree Suisse prônant le désinvestissement fossile

Les syndicats genevois se dotent d’une Charte d’investissement responsable

La CGAS a adopté une charte dans le but de réduire drastiquement les investissements fossiles des caisses de pension

La Fête de la Nature grouille de mille activités

Un groupe d'enfants observe un étang, épuisettes à la main.

Pour sa 9 e édition, la Fête de la Nature invite à la rencontre des animaux et des végétaux de nos régions. La terre, le compost, les racines, les vers de terre et autres animaux...