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La grève est suspendue à Sun Chemical

Site industriel
©Unia

Le site de Sun Chemical à Morges, où la grève soutenue par Unia se poursuit en ce 11 juillet. 

Les travailleuses et travailleurs de l’entreprise chimique, qui réclament un plan social digne, seront entendus par l'Office cantonal de conciliation.

En grève depuis jeudi 10 juillet, le personnel de Sun Chemical a décidé de suspendre le mouvement suite à la convocation d'une audience auprès de l'Office cantonal de conciliation. S'ouvre désormais une nouvelle phase durant laquelle les grévistes espèrent pouvoir entamer de véritables négociations pour un plan social digne.

L'entreprise implantée à Morges et active dans le domaine de la chimie, entend en effet fermer son site mais ne compte pas se soucier du devenir de ses employés. La nouvelle de sa disparition a été divulguée le 29 avril dernier. Mais depuis, rien ou presque n’a bougé en ce qui concerne les mesures d’accompagnement de ces dizaines de travailleuses et travailleurs – 43 en tout – qui perdront leur emploi en décembre prochain. Face à l’immobilisme de la direction, face à ses fins de non-recevoir lorsqu’elle a été confrontée à des propositions concrètes, le personnel, soutenu par Unia, avait décidé, tôt le matin du 10 juillet, de croiser les bras et de débrayer. L’intention de cette action était double: pousser l’entreprise à présenter des contre-propositions valables de plan social et dénoncer ses visées à court terme.

Ce premier jour de grève n'avait pas fait bouger les positions de l'entreprise. Raison pour laquelle le personnel, réuni en assemblée le matin du 11 juillet, avait décidé de reconduire le mouvement. Dans le communiqué qui accompagnait cette décision, Unia soulignait que «lors des négociations (...) en marge du premier jour de grève, l’entreprise a refusé toute amélioration du plan social campant sur ses positions. Elle n’a même pas pris en considération les propositions adressées la veille par le personnel qui voulait faire des pas supplémentaires en direction de l’entreprise chimique». Il faut noter que la restructuration de Sun Chemical intervient alors que la maison mère, le groupe international japonais DIC, distribue de copieux dividendes à ses actionnaires et qu'elle a bénéficié d'importantes aides public. Ce fut le cas durant la période du Covid, par la réduction de l'horaire de travail (RHT), puis entre 2023 et 2024.

Délocalisation en vue
De manière générale, le syndicat pointe du doigt un processus de consultation bâclé, durant lequel, tous les scénarios alternatifs présentés jusqu'ici par les salariés afin de limiter la casse et d’éviter la fermeture, ont été balayés. Le syndicat relève aussi que Sun Chemical «poursuit un simple but de délocaliser la production pour maximiser les bénéfices de l’entreprise». Et d’ajouter que le rachat de l’usine et des laboratoires de Morges par DIC «avait probablement pour unique but d’acquérir le savoir-faire et les brevets utiles à cette maximisation». Le personnel se trouve aujourd’hui sous pression, obligé de répondre à des cadences de production plus importantes d’ici à la fermeture du site. 

Avec le débrayage, Unia et les employés reprochent enfin à la direction d’avoir fait une contre-proposition de plan social comportant des indemnités de départ insuffisantes. Un projet ne tenant pas compte ni de l’ancienneté de ses collaborateurs, ni de ces cas proches de la retraite, qui risquent de terminer leur parcours professionnel au chômage ou à l’aide sociale. Le syndicat réclame ainsi une solution de préretraite pour les personnes âgées de plus de 58 ans. Il constate également que «l’entreprise s’entête à sanctionner tout départ de l’entreprise durant le délai de congé des salariés, alors que celle-ci doit faciliter le remplacement de son personnel». Avec la convocation de l'Office cantonal de conciliation, le personnel souhaite conclure un accord décent avec l'employeur.  

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