Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Fronde contre les horaires élargis d’un commerce

Panneau avec les horaires de la Migros.
© Olivier Vogelsang

Les horaires de la discorde...

Des membres de la section de Renens du Pop vaudois, la Fourmi rouge, ont déposé une interpellation relative aux heures d’ouverture d’une nouvelle Migros, près de la gare

«Que souhaitons-nous? Une société de consommation non-stop? Je proteste!» Suzanne Sisto-Zoller, conseillère communale, ne décolère pas. La raison? La récente ouverture d’une nouvelle enseigne Migros près de la gare active sept jours sur sept, 19 heures sur 24. «Cela signifie la nuit et le dimanche aussi.» Dans ce contexte, elle et d’autres membres de la section de Renens du Pop vaudois, la Fourmi rouge, ont déposé une interpellation demandant entre autres à la Municipalité si elle a été consultée sur les heures de fonctionnement de l’enseigne. L’élue s’interroge sur la légalité des horaires pratiqués et leur indispensabilité. Selon la Loi fédérale sur les chemins de fer, l’entreprise ferroviaire qui gère l’infrastructure est autorisée à installer des sociétés accessoires à but commercial dans le périmètre des gares pour autant qu’elles répondent aux besoins de la clientèle du rail. Et c’est là que le bât blesse pour la conseillère communale. «Le magasin est censé être destiné aux voyageurs, mais Migros a envoyé à toutes les personnes des quartiers ouest une publicité ciblée les invitant à profiter de cette nouvelle surface», s’indigne Suzanne Sisto-Zoller, dénonçant également une concurrence déloyale envers les petits commerces. Le sort du personnel inquiète aussi la Popiste, soulignant la difficulté, avec de tels horaires, de concilier vie professionnelle et vie familiale. «Nous attendons une réponse étoffée à notre interpellation. Je ne me fais pas vraiment d’illusion. Mais il s’agit d’un acte de résistance. Il faut contester cette décision», poursuit la militante, rappelant que le 22 septembre 2013, lorsque les citoyens avaient été appelés à se prononcer, à la suite d’un référendum, sur une modification de la Loi sur le travail relative à la question des horaires, les votants de Renens s’étaient clairement opposés à un élargissement par 55% des voix. Le projet entendait autoriser les magasins des stations-services situés sur les aires d’autoroutes et d’axes de circulation fortement fréquentés par les voyageurs à vendre leurs marchandises 24 heures sur 24.

«Aujourd’hui, nous continuons à nous battre contre des extensions d’horaires des magasins à Renens. Nous sommes régulièrement engagés dans des bras de fer avec des politiciens de droite souhaitant un changement de pratique», indique encore Suzanne Sisto-Zoller.

De son côté, Unia est en train de mener une enquête pour vérifier la légalité du statut d’exception accordé à la Migros en question. Affaire à suivre.

Pour aller plus loin

Les assistantes en pharmacie déposent leur pétition au Grand Conseil vaudois

Les assistantes en pharmacie déposent leur pétition

La pétition lancée par Unia et les assistantes en pharmacie du canton de Vaud a recueilli 11260 signatures dans le temps record de deux mois seulement. Début juillet, elle avait...

Manor est prié d’assumer ses responsabilités

manif

Le site de logistique de Manor à Bussigny sera fermé fin septembre. Quinze employés se retrouvent à la porte. Unia et les travailleurs se mobilisent.

Menace de faillite étouffée: Un silence préjudiciable aux salariés

Instruments de chirurgie

Unia Vaud a soutenu une vingtaine de salariés licenciés à la suite de la mise en faillite de leur entreprise, MV Santé. Le syndicat dénonce les effets délétères d’un sursis concordataire passé sous silence. Et réclame un changement de pratique. Retour sur un cas d’école.

Vaud : 11260 signatures en soutien aux assistantes en pharmacie

Action symbolique devant la Société vaudoise de pharmacie avec remise d'une ordonnance géante pour réclamer une convention collective de travail

Le comité des assistantes en pharmacie d’Unia Vaud a remis à la Société vaudoise de pharmacie une pétition munie de 11260 signatures. Une démarche pour réclamer l’ouverture de négociations en vue d’une convention collective de travail