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Disparition de Dan Gallin, syndicaliste infatigable

Portrait d'homme
@UITA

Dan Gallin en 1991.

Le syndicalisme international a perdu une de ses figures tutélaires, le 31 mai dernier. Dan Gallin, à qui on doit l’éclosion de multiples batailles pour la défense des travailleurs dans le monde, s’est éteint à l’âge de 94 ans. Son parcours relève parfois du romanesque, notamment lorsque ses activités aux Etats-Unis, au sein de l’Indipendent Socialist League, courant dissident du trotskysme, sont pistées par les services de renseignements, et que cela l’oblige à quitter le pays. Le fils d’un diplomate roumain, né en 1931 à Lviv (alors en Pologne), passera une partie consistante de sa vie en Suisse. Il étudie la sociologie à l’Université de Genève, après avoir passé sa maturité au collège du Rosey. Plus tard, en 1960, il entame son parcours de syndicaliste au sein de l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation (UITA), dont il sera le secrétaire général de 1967 à 1997. Son nom surgit notamment au début des années 1980, lors d’une campagne de boycott de Coca-Cola pour répondre à l’assassinat de syndicalistes au Guatemala. On le retrouve encore dans le comité de la publication Page de gauche ou encore au sein du réseau Denknetz, créé en 2004 comme plateforme de réflexion de la gauche suisse. La création par ses soins à Genève du Global Labour Institute, à la suite de son départ de l’UITA, a abouti à la naissance d’un riche réseau international de lutte syndicale, comportant des antennes à Manchester, New York, Paris ou encore Moscou.  Attaché à l’idée qu’une action de défense des opprimés ne peut être efficace que si basée sur des valeurs démocratiques, Dan Gallin souhaitait aussi de la «ténacité à long terme» pour tous les militants de gauche.