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Voter est un droit, pas un privilège!

Groupe de personnes portant des pancartes.
© Diana Zeidan Cascales – Agissons!

Aujourd’hui, une personne sur trois vivant dans le canton de Vaud n’a aucun droit politique, dénonce le mouvement Agissons! 

Les Vaudois devront se prononcer le 28 septembre sur les droits politiques communaux pour les étrangers. Le mouvement Agissons! revient sur les enjeux.

Aujourd’hui, une personne sur trois dans le canton de Vaud n’a aucun droit politique. On parle de près de 100000 résidents étrangers adultes qui vivent dans le canton, y travaillent, paient leurs impôts, consomment et participent à la vie sociale. A Lausanne ou à Renens, on parle d’une personne sur deux. «Cette fracture démocratique n’est plus tenable», souligne Steven Tamburini, porte-parole du mouvement Agissons!, lors d’un point de presse le 11 septembre. Alors qu’une initiative parlementaire sera soumise au peuple le 28 septembre prochain, les enjeux de cette votation ont été rappelés. L’objet demande que l’accès aux droits politiques communaux soit facilité pour les étrangers. Actuellement, il faut résider depuis au moins dix ans en Suisse et trois ans dans le canton pour pouvoir voter ou être élu au niveau de sa commune. L’initiative, acceptée par le Grand Conseil et le Conseil d’Etat, propose de réduire ce délai à cinq ans de résidence en Suisse. «Va-t-on continuer à exclure des dizaines de milliers de personnes? interroge Steven Tamburini. Voter est un droit, pas un privilège. Il s’agit d’un vrai choix de société et nous plaidons pour une participation qui doit inclure davantage, pas exclure. D’abord, au niveau communal fin septembre, puis cantonal lors des prochaines votations.»

Agissons! se montre plutôt confiant quant à la votation du 28 septembre. «Il y a un large soutien politique et, sur le terrain, cette mesure est vue comme une opportunité. Dans la rue, on remarque une tendance à aller vers une société plus tolérante et une adhésion aux principes d’égalité et de démocratie. En même temps, il y a cette radicalisation des partis de droite qui mettent beaucoup d’énergie à diviser la population et à alimenter la haine.»

Un pas de plus
L’élargissement des droits politiques des étrangers, cette fois au niveau cantonal, sera, lui, soumis au peuple le 30 novembre. L’initiative populaire, lancée par Agissons!, exige des droits politiques complets pour les étrangers vivant depuis dix ans en Suisse et trois ans dans le canton. La tâche s’annonce plus ardue cette fois, le projet n’étant pas soutenu par la majorité des députés. «Notre objectif reste inchangé: une redéfinition de la citoyenneté fondée sur la participation réelle à la société, et non sur un passeport», souligne le porte-parole, qui appelle à voter deux fois oui pour ces objets. «En 2026, des gros enjeux de société vont être soumis aux électeurs vaudois, comme la question du salaire minimum cantonal, l’avenir des services publics ou encore la question du congé parental. Des choses de la vie quotidienne, très concrètes, qui touchent tout le monde. Est-ce qu’on veut que plus de 90 000 personnes supplémentaires s’expriment sur ces thèmes? Ils représentent une opportunité pour politiser massivement la société et renforcer la cohésion sociale», conclut Steven Tamburini. K 

Plus d’infos sur: oui-droits-politiques.ch

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