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Un automne chaud en perspective

Réunis en assemblée, les déléguées et les délégués d’Unia ont décidé de lancer une campagne en faveur d’augmentations générales des salaires

Inflation, explosion des primes d’assurance maladie, augmentation des coûts de l’énergie et des loyers: les salariés et les retraités à bas et moyens revenus ont, une fois les dépenses incompressibles réglées, de moins en moins d’argent pour vivre. Nombre d’entre eux se retrouvent dans des situations de détresse sociale. Dans ce contexte, les 82 délégués d’Unia, réunis le 24 juin dernier en assemblée à Berne, ont annoncé «un automne placé sous le signe de la lutte pour le maintien du pouvoir d’achat». Et ont décidé de mener une campagne active visant à imposer des augmentations générales des rémunérations. Ces hausses doivent compenser les pertes de salaires réelles de ces dernières années et le renchérissement. Face à l’aggravation du problème, Unia estime urgent de replacer cette question au centre des débats de société. «Dans quel monde vivent les employeurs qui se plaignent à longueur de journée de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, mais qui exigent des employés qu’ils renoncent à leur salaire? Cela doit cesser. Les associations patronales doivent compenser intégralement le renchérissement et accepter des augmentations de salaires dignes de ce nom, faute de quoi la paix sociale sera en danger», a déclaré Vania Alleva, présidente d’Unia. Dans un communiqué, le syndicat a exigé, «après des années de profits toujours plus élevés», que les bénéfices et les gains de productivité soient enfin répartis plus équitablement. Et a souligné que le plus grand besoin de rattrapage se trouve chez les personnes touchant des bas salaires. Pour elles, a noté Unia, il ne faut pas seulement des hausses des rémunérations générales, mais aussi de meilleurs salaires minimums. Aussi, les délégués ont-ils réclamé des montants mensuels plancher de 4500 francs, et de 5000 francs pour les employés qualifiés. «De nombreuses femmes en profiteraient, car les employeurs continuent de baisser arbitrairement les salaires dans les professions dites “féminines”.» L’assemblée est aussi revenue sur l’acceptation dans les urnes, le 18 juin dernier, d’un salaire minimum dans les villes de Zurich et de Winterthour avec une proportion de Oui allant jusqu’à 70%: «Il s’agit d’un signal fort en faveur d’une plus grande équité salariale, dont profiteront directement plus de 20000 travailleuses et travailleurs, et indirectement de nombreuses autres personnes.» Les délégués ont annoncé être déterminés à porter dans la rue la lutte pour des revenus plus élevés et de meilleures rentes. Une manifestation nationale dans ce sens, organisée par Unia et l’Union syndicale suisse, est programmée le 16 septembre à Berne.


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