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Taxer les ultrariches pour un avenir juste et durable

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© Daniel Müller / Greenpeace

Greenpeace s’est invité au WEF. Lundi, des activistes ont bloqué pacifiquement l’héliport de Davos. Mardi, lors de l’ouverture du World Economic Forum (WEF), ils ont réussi à déployer une large banderole demandant de taxer les super-riches pour financer un avenir juste et durable. Mercredi, c’était au tour de quelques jets privés d’être «confisqués» symboliquement à l’aéroport Engadin (où se posent certains avions de participants), «en guise d'acompte fiscal temporaire».

Agnes Jezler, experte en changement socioéconomique pour Greenpeace Suisse, souligne: «La crise du climat et de la biodiversité, et les inégalités sociales sont étroitement liées. Il y a largement assez de moyens financiers pour faire face aux défis sociaux et environnementaux. Ils se concentrent simplement dans les mauvaises poches. A l’échelle mondiale, il faut s’assurer que les ultrariches mettent la main au porte-monnaie selon le principe du pollueur-payeur.» Elle ajoute que le changement de présidence aux Etats-Unis augure du pire, avec le retrait de Trump de l'Accord de Paris. Et ce alors même que 2024 est l’année la plus chaude jamais enregistrée.

Selon Greenpeace, la Suisse doit, elle aussi, s’engager «en faveur d’une convention fiscale ambitieuse dans le cadre des Nations Unies», seule instance qui permette de «garantir une réglementation fiscale équitable». L’ONG dénonce: «Avec son cocktail de concurrence fiscale agressive et de privilèges fiscaux, la Suisse sape la stabilité fiscale mondiale et aggrave la concentration mondiale des richesses...»

Selon les calculs de Greenpeace, rien qu’en Europe, 185 milliards d’euros pourraient être prélevés en taxant équitablement les fortunes des ultrariches. Une manne qui permettrait de faire face aux défis mondiaux du réchauffement climatique, mais aussi de financer des politiques sociales pour des logements abordables et un accès à la santé pour tous.

 

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