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Plus de 40000 personnes dans les rues de Suisse pour le futur de nos enfants

A Lausanne, ils étaient plus de 15000 selon les organisateurs
© Thierry Porchet

A Lausanne, ils étaient plus de 15000 selon les organisateurs

Samedi 2 février, plus de 40000 personnes ont défilé en Suisse, dans 14 villes, pour réclamer une réponse forte des autorités face à l’urgence climatique. A Lausanne, elles étaient plus de 10000 selon la police, plus de 15000 selon les organisateurs, avec des centaines de pancartes faites main, sans logo partisan comme les étudiants l’avaient demandé. Ceux-là même qui se sont mobilisés le 18 janvier dernier, s’inspirant de la jeune gréviste suédoise, Greta Thurnberg.

A Lausanne ce samedi, les manifestants, de tous âges, ont fait honneur à l’appel lancé par leurs enfants, leurs petits-enfants, leurs grands frères, leurs grandes sœurs… Chantant en boucle «On est plus chaud, plus chaud, plus chaud que le climat!», le très long cortège est parti de la place de la Gare pour se terminer, après un passage au centre-ville, à la Riponne. Devant une place noire de monde, plusieurs jeunes ont rappelé l’urgence face à la disparition des espèces, les catastrophes toujours plus nombreuses et un avenir des plus sombres. Tour à tour, au micro, ils ont pointé du doigt la croissance infinie, les multinationales établies en Suisse qui polluent ailleurs, ou encore les banques et caisses de pension helvétiques qui investissent des milliards dans les industries liées aux énergies fossiles. «Alors que la population suisse est championne du recyclage, les investissements des entreprises suisses émettent 10 fois plus de CO2par an que l’intégralité de la consommation personnelle de sa population», a dénoncé une jeune militante, demandant avec ses camarades de lutte une véritable politique pour diminuer sans attendre les émissions de gaz à effet de serre. «Les actions individuelles ne suffisent plus! La Suisse, par sa politique économique et financière, a un impact considérable sur le climat!» 

Sous les acclamations, le prix Nobel de chimie, Jaques Dubochet, déjà présent lors de la grève du 18 janvier, a pris la parole pour apporter son soutien à cette mobilisation «qui marquera l’histoire de l’humanité» et appeler à l’optimisme «parce qu’il le faut».

En guise de conclusion, les manifestants ont repris en cœur: «Une solution! Révolution!» La lutte ne fait que commencer. Le 15 mars, une nouvelle grève internationale des étudiants est prévue pour sauver la planète. Et, avec elle, nous tous.


Plus d’infos: climatestrike.ch


Photos Thierry Porchet

A Lausanne, ils étaient plus de 15000 selon les organisateurs