Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Philip Morris: une certaine peur ressentie...

A la suite de la restructuration envisagée par Philip Morris, Unia a organisé la semaine passée deux assemblées du personnel – l’une en français, l’autre en anglais – dans les locaux de la multinationale, à Lausanne. Rappelons que le cigarettier a annoncé vouloir supprimer 265 postes dans la capitale vaudoise et à Neuchâtel. Première phase d’une restructuration qui sera suivie, en avril, d’une nouvelle vague de licenciements (voir ici). Quelque 120 employés au total ont participé aux rencontres et pris connaissance de leurs droits dans le cadre de la procédure de consultation qui court jusqu’au 2 mars. «Nous les avons aussi informés de la manière dont le syndicat peut les aider sous réserve qu’ils lui en donnent le mandat», précise Abdou Landry, secrétaire syndical d’Unia. Si les travailleurs, note le syndicaliste, s’attendaient à des réductions des effectifs, ils ne partagent pas les motifs avancés. Ils ne manifestent guère, en outre, d’intérêt pour les éventuelles propositions de l’employeur de partir travailler à Londres, Lisbonne ou Cracovie – 60% des postes menacés pourraient être déplacés vers les autres sites de la multinationale dans ces villes. «Des participants ont aussi exprimé leur désaccord sur la manière de procéder de l’entreprise, avec des vagues de licenciements en deux temps, s’interrogeant sur cette tactique susceptible de les diviser.» Reste à savoir s’ils voudront se mobiliser pour tenter d’abord de sauver des postes de travail et, ensuite, négocier un meilleur plan social. «Nous leur avons conseillé de parler entre eux et de tenter de créer une délégation de négociations. Nous attendons leur réponse.» A l’heure où nous mettions ce journal sous presse, ce lundi, les employés avaient encore un jour pour décider s’ils entendaient s’organiser et solliciter Unia. «Une petite minorité semble bien déterminée. Mais nous avons également ressenti chez les employés de la peur, bien que nous les ayons assurés de leur bon droit; et alors que le dialogue avec la direction a été constructif. Les salariés ignorant encore qui sera licencié, certains espèrent aussi, en restant en retrait, échapper à cette issue.»

Pour aller plus loin

Quand Philip Morris maltraite ses sous-traitants

Immeuble administratif

La multinationale casse le contrat qui la liait à une entreprise spécialisée dans le test de produits. Ce qui laisse 80 personnes sans perspectives de réembauche ni mesures d’accompagnement.

Les grévistes de Samvaz poursuivent leur lutte

Grévistes de Samvaz.

Le personnel du secteur bois de Samvaz, à Châtel-Saint-Denis, continue la grève pour un plan social digne et en appelle à la solidarité de ses collègues de l’usine métal. Parallèlement, une pétition a été lancée.

Samvaz SA: Le personnel en grève pour un plan social digne de ce nom

Grévistes de Samvaz.

En l’absence d’un plan social jugé équitable, avec le soutien d’Unia, le personnel du département bois de Samvaz SA, à Châtel-Saint-Denis, est en grève depuis ce matin. Le point sur la situation et témoignages.

La grève est suspendue à Sun Chemical

Site industriel

Les travailleuses et travailleurs de l’entreprise chimique, qui réclament un plan social digne, seront entendus par l'Office cantonal de conciliation.