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Non aux risques d’une privatisation débridée

Le 7 mars prochain, nous serons appelés à nous prononcer sur la privatisation de notre identité électronique (LSIE). C’est révélateur d’un Etat qui veut confier au secteur privé une tâche qu’il doit normalement exercer.

Depuis plus de 40 ans, on nous rabâche que le secteur privé est plus efficace que le secteur public. Ce qui est loin d’être prouvé et qui est un argument purement idéologique.

C’est la volonté manifeste de remettre les clés, au secteur privé, d’un domaine qui rapporte de l’argent à l’Etat.

De là, on peut raisonnablement penser que l’on privatise les bénéfices et que l’on socialise les pertes.

Cela a pour effet pervers d’offrir un suivi à la trace des citoyens de notre pays au secteur privé.

Cela ouvre la porte aux diverses enquêtes et études de marché quasi gratuites.

De ce fait, nous devons être attentifs à l’intrusion dans nos vies privées. Car nos données personnelles doivent être protégées contre une utilisation abusive à notre insu.

La vie privée des citoyens n’est pas une marchandise à laisser entre toutes les mains, surtout celles d’opérateurs privés. Ces derniers livreraient nos données personnelles à une concurrence débridée. Concurrence qui n’est pas la garantie d’un service à la population plus avantageux, pour preuve: nos primes maladie qui augmentent systématiquement chaque année.

Tout cela pour dire que le service public doit rester universel au bénéfice de tous, qu’il n’est pas une vulgaire marchandise pour des opérateurs privés. De ce fait, il faudra voter non le 7 mars 2021, car nous sommes plus des citoyens que des consommateurs.

Thierry Cortat, membre du comité d’Unia Transjurane