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Métiers de la technique du bâtiment en Valais: une nouvelle CCT assortie d’avancées sociales et salariales

installateur ventilation
© DR

Plus de 3500 salariés et environ 400 entreprises seront couverts par la nouvelle Convention collective de travail des métiers de la technique du bâtiment du canton du Valais.

En Valais, les conditions de travail et les salaires seront améliorés pour les personnes soumises à la nouvelle Convention collective de travail des métiers de la technique du bâtiment du canton.

Bonne nouvelle pour les ferblantiers, couvreurs, installateurs sanitaires, chauffagistes ainsi que pour les constructeurs de cheminées actifs en Valais. Couverts désormais par une nouvelle Convention collective de travail (CCT) des métiers de la technique du bâtiment au lieu des deux qui régissaient jusqu’alors leur profession, ils bénéficieront d’importantes avancées sociales et d’augmentations de salaires. Dans un communiqué commun, les syndicats Unia et le SCIV, et Tec=Bat et l’Association valaisanne des constructeurs de cheminées ont en effet annoncé la fusion des deux CCT respectives et les améliorations à venir dès l’an prochain. Les partenaires sociaux ont estimé, vu la proximité des métiers concernés, qu’il était plus rationnel de réunir l’ensemble de ces différentes branches dans une seule convention. A partir de janvier prochain, précisent-ils encore, plus de 3500 salariés et environ 400 entreprises seront concernés par son champ d’application. 

Davantage de vacances
«Nous sommes satisfaits de l’accord trouvé après huit rondes de négociations», commente Serge Aymon, responsable des secteurs artisanat et construction pour Unia. Le syndicaliste se réjouit non seulement de la fusion, mais des progrès prévus dans la nouvelle CCT. Parmi ceux-ci, davantage de congés. «Dès l’âge de 51 ans, le personnel bénéficiera d’un jour de vacances supplémentaire par année durant cinq ans. Ainsi, dans cinq ans, l’ensemble des salariés de 51 ans et plus aura droit à six semaines de vacances, soit une de plus qu’actuellement.» Les partenaires sociaux notent cependant que le temps de déplacement n’entrera plus dans le décompte des heures supplémentaires éventuelles. «Il sera considéré comme temps de travail et ne fera donc pas l’objet de majoration.»
Autre point positif de l’accord: une augmentation des salaires de tous les employés touchant moins de 5900 francs brut. «Dès janvier, les travailleurs entrant dans cette catégorie recevront 75 francs de plus par mois. Cette hausse – représentant la compensation du renchérissement du coût de la vie et une revalorisation des rémunérations – concernera plus de 95% des collaborateurs.»

Salaires minimaux relevés
Les salaires minimaux, à l’exception de ceux des constructeurs de cheminées, seront aussi relevés. Ils augmenteront de 20 centimes par heure en 2026 puis encore du même montant en 2028, ce qui représente, calcule Serge Aymon, 35 francs de plus par mois. Cette hausse, précisent les partenaires sociaux, permet en outre de protéger les entreprises contre le dumping salarial car ce sont les salaires minimaux qui servent de référence pour déterminer si les usages en vigueur de la branche sont respectés.
Serge Aymon juge par ailleurs très positivement le fait que les apprentis bénéficieront eux aussi de la nouvelle CCT. Une décision qui devrait favoriser leur intégration et leur identification à leur activité professionnelle. 
Si les échanges ont été parfois vifs, notent encore les signataires du communiqué, ils soulignent la qualité du dialogue social. Et se félicitent de la mise sous toit de la nouvelle CCT qui restera en vigueur jusqu’en mai 2030.

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