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Le référendum contre EFAS est sous toit

Avec l’EFAS, les assurés ne risquent pas seulement de voir leurs primes augmenter, mais aussi leur participation aux coûts.
© Olivier Vogelsang

Avec l’EFAS, les assurés ne risquent pas seulement de voir leurs primes augmenter, mais aussi leur participation aux coûts.

Le Syndicat des services publics (SSP) a déposé la semaine dernière 57000 signatures contre le Financement uniforme des prestations ambulatoires et stationnaires (EFAS). Adoptée fin décembre par le Parlement, EFAS (acronyme germanophone d’Einheitliche Finanzierung ambulant und stationär) se présente comme une simplification du système de facturation des soins dans les hôpitaux et les EMS. Les caisses maladie prendront en charge 71,3% des dépenses, tandis que les cantons en assumeront 26,9%. Ces derniers verront donc leur part réduite puisque, aujourd’hui, ils versent au moins 55% des dépenses de soins des hôpitaux publics et contribuent au moins autant que les caisses maladie au financement des soins délivrés dans les EMS. EFAS transfère 11 milliards de francs de dépenses publiques des cantons aux assureurs. De plus, le plafonnement à 20% de la participation des assurés aux coûts dans les EMS sera supprimé, ce qui devrait provoquer une forte augmentation des primes. «Les caisses sont une partie du problème du système de santé, au lieu de réduire leur pouvoir, EFAS leur donne le contrôle sur tout le système», a déclaré devant la Chancellerie fédérale Christian Dandrès, président du SSP et conseiller national (GE/PS). «Le but des lobbies du marché de la santé, c’est que l’Etat et la population paient et que les décisions de répartition des ressources échappent au contrôle démocratique», a souligné Pierre-Yves Maillard, président de l’Union syndicale suisse. La faîtière syndicale et Unia ont apporté leur soutien au référendum lancé par le SSP. 

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«Dans le domaine hospitalier et dans les soins de longue durée, les cantons vont se désinvestir et reporter les charges sur les caisses maladie. Ainsi, au lieu de favoriser le développement d’un système de santé efficient et de qualité, nous allons au contraire accélérer l’explosion des coûts pour les payeurs de primes, tout en mettant en danger la couverture de base en matière de soins», souligne Véronique Polito, vice-présidente d’Unia, inquiète face à ce report de charge.

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