Fribourg: le référendum contre la réforme fiscale cartonne
Les Fribourgeois seront certainement amenés à se prononcer le 30 juin prochain sur le volet local de la réforme fiscale des entreprises. Jeudi dernier, la coalition référendaire emmenée par l’association Attac et réunissant les syndicats, Solidarités, les Verts et des sections socialistes a déposé pas moins de 7096 signatures à la chancellerie cantonale, alors que 6000 paraphes sont nécessaires. Une prouesse, sachant qu’un tiers du délai référendaire de trois mois avait été perdu en tergiversations sur l’opportunité de demander le référendum, mais aussi le signe que la population n’est pas d’accord de donner un blanc-seing à la majorité de droite. Celle-ci veut baisser massivement le taux d’imposition cantonale du bénéfice des entreprises suisses de 19,86 à 13,72%, provoquant un trou de 120 millions de francs dès 2030 à la charge des collectivités publiques.
Le Conseil national a adopté l’initiative parlementaire Burkart, qui selon Unia, fragilise les protections fondamentales des salariés. Le Conseil des États est prié de rejeter le projet.
Alors que le Parlement débattait sur l’initiative «Pas de Suisse à 10 millions», Unia a mené une action à Berne pour dénoncer un sabotage de la protection des salaires.
Les syndicats et la gauche genevois appellent à voter contre la suppression de l’impôt sur la valeur locative fin septembre, vu comme une injustice envers les locataires.
Alors que le détail de l’accord avec l’UE reste confidentiel, Berne divulgue au coup par coup les mesures de politique intérieure qui y sont liées. Pour l’USS, il y a à boire et à manger.