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Une nouvelle Constitution pour le Valais?

Les électeurs devront se prononcer le 3 mars sur le nouveau texte constitutionnel. L’extension des droits politiques sur le plan communal pour les étrangers est aussi au menu

Programme chargé pour les Valaisans. Le 3 mars prochain, ils devront aussi trancher sur la nouvelle Constitution cantonale, élaborée par une assemblée constituante élue en 2018 pour refondre totalement le texte. «L’Union syndicale valaisanne (USVs) recommande de voter pour, commente Francine Zufferey, sa présidente et secrétaire syndicale à Unia Valais. Cette Constitution est plus progressiste que la précédente, qui datait de 1907.»

En effet, la faîtière des syndicats valaisans se réjouit de voir que le nouveau texte prend davantage en compte les droits des travailleurs, mais aussi leur protection. D’autres thématiques défendues par les syndicats sont reprises, comme la conciliation entre vie privée et vie professionnelle, le principe d’égalité entre homme et femme, l’intégration, la liberté syndicale, le soutien à la formation continue, la création d’un congé parental cantonal ou encore la protection des lanceurs d’alerte.

Droits politiques en option

Le hic, c’est la question de l’élargissement des droits politiques sur le plan communal pour les personnes de nationalité étrangère au bénéfice d’un permis C et établies depuis au moins un an dans le canton. Celle-ci sera bien soumise au vote, mais séparément de la Constitution… «Il y aura la possibilité de voter pour la nouvelle Constitution, avec ou sans l’extension des droits civiques, précise la syndicaliste. Pour nous, il est regrettable que ce point n’ait pas été intégré au texte principal et nous appelons évidemment à voter en sa faveur. Ces personnes sont engagées dans la vie des communes, à travers les associations, mais aussi le travail. Il est cohérent et juste que ces personnes qui vivent là, paient des impôts et endossent des responsabilités puissent participer à la vie politique. Pour prendre l’exemple concret de ma commune: la moitié des électeurs potentiels n’ont pas le droit de vote. Peut-on vraiment parler de réelle démocratie?»

Pour l’USVs, étendre les droits politiques serait non seulement un avantage majeur pour l’intégration mais aussi une «juste reconnaissance pour celles et ceux qui, depuis des années, participent à bâtir notre canton». Elle appelle ainsi à voter deux fois Oui!

 

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