Les retrouvailles en assemblée de la branche du nettoyage
Unia entend faire avancer les acquis fixés par la Convention collective de travail du nettoyage, dont le renouvellement a été acté en janvier 2025.
Unia Vaud donne rendez-vous au personnel le 22 juin à Lausanne pour discuter des enjeux de la Convention collective et d’autres points encore. En bonus, une paella pour tous.
Pour saisir l’importance qu’a acquise, cette dernière décennie, la branche du nettoyage, il suffit de se tourner vers un chiffre parlant: aujourd’hui, le canton de Vaud compte 10000 employés dans le domaine. Cela représente tout simplement le double des travailleurs qui évoluent, pour le gros œuvre, dans la construction. Un vaste secteur professionnel s’est ainsi déployé ces dernières années, avec un dynamisme vigoureux, en occupant des cases aussi diverses que le nettoyage de façades d’immeubles, celui des bureaux et des espaces domestiques, des espaces urbains ou encore des milieux stériles liés au monde médical. Par effet domino, l’éclosion en question retentit également dans le monde syndical: «Ce dynamisme est perceptible chez Unia, rapporte le responsable de la branche dans le canton, Ulysse Goël. Le nombre d’adhésions ne cesse d’augmenter, sans doute parce que cette population, issue majoritairement d’Amérique latine, est particulièrement sensible aux droits des travailleuses et des travailleurs, et qu’elle a une culture syndicale prononcée.» La gent féminine, très bien représentée dans ce nouveau peloton, est un fer de lance tout aussi entreprenant. «Lorsqu’elles arrivent en Suisse, les femmes que nous côtoyons manifestent un clair désir d’intégration et d’émancipation, indique le syndicaliste. Cette population est parmi celles qui utilisent le plus les cours que nous proposons.»
Des droits à faire respecter
Sur ce terroir propice, Unia entend faire avancer les acquis fixés par la Convention collective de travail (CCT), dont le renouvellement a été acté en janvier de cette année. Une assemblée générale (AG) est ainsi prévue le dimanche 22 juin à 13h à la maison de quartier de Chailly, où on pourra creuser les enjeux qui touchent aujourd’hui la branche. Le tout dans une ambiance décontractée, les propos traduits en simultané en espagnol et en portugais, et avec un bonus alléchant: une paella offerte à tout le monde. «Beaucoup reste à faire, estime Ulysse Goël. Cette AG est une occasion pour faire le point. Nous entendons présenter les éléments saillants de la CCT actuelle, qui nécessite une claire amélioration. Il suffit de rappeler qu’elle prévoit quatre semaines de vacances seulement et un salaire de 20,50 francs l’heure pour la catégorie la plus basse.»
La présentation sensibilisera les présents aux droits dont ils disposent et qui ne sont pas toujours respectés. Le paiement du temps de déplacement entre un site et l’autre en fait partie, tout comme le versement de 18,50 francs par jour comme indemnité aux frais de repas. Les heures supplémentaires et le droit aux vacances seront aussi au centre des échanges. Par ailleurs, une plongée entre les lignes des contrats de travail permettra de comprendre toutes les subtilités de ces documents. Enfin, il sera question des dangers induits par les produits chimiques dangereux, très présents dans le nettoyage. Une séance de questions-réponses achèvera cette rencontre prometteuse et ouverte aux familles.