Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

La mobilisation pour le maintien de Stahl Gerlafingen ne faiblit pas

Rassemblement de manifestants à Gerlafingen.
© Manu Friederich

Samedi 9 novembre, plus de mille personnes ont manifesté devant l'aciérie de Stahl Gerlafingen, dans le canton de Soleure, pour demander l'abandon des licenciements prévus.

Plus de mille personnes ont manifesté samedi devant l’aciérie soleuroise pour exiger l’abandon des licenciements.

Après un premier rassemblement de quelque 500 salariés de Stahl Gerlafingen, le 21 octobre devant le Palais fédéral, une nouvelle manifestation a eu lieu ce samedi 9 novembre. Celle-ci s’est déroulée devant l’aciérie, dans la commune soleuroise de Gerlafingen. Plus de mille personnes étaient présentes pour demander au groupe Beltrame, propriétaire de l’usine, de renoncer aux 120 licenciements annoncés récemment. Une mesure qui laisse planer de forts doutes sur l’avenir de l’entreprise.

Divers orateurs ont pris la parole, dont la présidente d’Unia, Vania Alleva, et le président de l’Union syndicale suisse, Pierre-Yves Maillard. A cette occasion, une pétition munie de plus de 15 000 signatures a aussi été remise à la direction de l’aciérie. Le conseiller fédéral en charge de l’Economie, Guy Parmelin, l’avait déjà reçue jeudi.

Alors que la procédure de consultation se poursuit ces jours, le personnel et les syndicats estiment que le maintien du savoir-faire des travailleuses et travailleurs et des capacités de production à Gerlafingen est fondamental afin de garantir durablement la production d'acier recyclé pour le secteur suisse de la construction.

Alternatives aux licenciements

«Comme le Conseil fédéral a explicitement prolongé cette année la durée maximale d'indemnisation en cas de chômage partiel à 18 mois pour l'industrie à forte consommation d'énergie, il n'y a absolument aucune raison de licencier des personnes à court terme», écrivent, dans un communiqué commun, les syndicats Unia, Syna, Employés Suisse et la Société des employés de commerce. Ils ajoutent qu’à partir du 1er janvier 2025, de nouveaux instruments de promotion seront disponibles pour soutenir financièrement l'industrie dans sa décarbonisation.

De plus, il est demandé au Conseil fédéral d’édicter des directives contraignantes pour l'utilisation d'acier recyclé à faibles émissions dans les marchés publics et dans l'ensemble du secteur suisse de la construction. La loi révisée sur la protection de l'environnement et la nouvelle loi sur la protection du climat offrent des bases légales à cet effet. «En effet, des critères clairs en matière de durabilité des matériaux de construction permettent à des fournisseurs comme Stahl Gerlafingen de proposer des offres compétitives et d'assurer leurs ventes», soulignent les syndicats, en se réjouissant que les Chambres fédérales se soient saisies du sujet, notamment par le dépôt de deux motions sur lesquelles la Commission de l'économie et des redevances du Conseil des Etats (CER-E) se prononcera en novembre. 

Pour aller plus loin

Saint-Gall: Dégradation des conditions de travail à SFS

Le groupe industriel SFS a demandé à une partie de ses collaborateurs de travailler davantage sans compensation salariale et a supprimé cinq jours de vacances

Une mondialisation pas si heureuse

Cadre de travail dans l'industrie.

Une étude du chercheur suisse Aris Martinelli montre que l’organisation mise en place par les multinationales conduit à une dégradation des conditions de travail

Le Canton de Vaud garnit son fonds de soutien à l’industrie

Le Fonds vaudois de soutien à l’industrie avait été proposé par le comité des métallos d’Unia lors d’assises de la place industrielle du canton, mises sur pied face aux menaces sur les emplois.

Devant les incertitudes économiques, 10 millions de francs sont injectés pour soutenir les PME, une mesure saluée par le responsable national de l’industrie d’Unia, Yves Defferrard

Une convergence des luttes indispensable

Des travailleurs de l’industrie et des militants climatiques ont réfléchi à des actions communes. Si la collaboration avec le syndicat n’est pas nouvelle, les deux parties souhaitent la renforcer. Photo: manifestation du 30 septembre dernier à Berne.

Unia Vaud a organisé un échange entre des travailleurs du secteur de l’industrie et des militants de la Grève pour l’avenir. Constructif