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Micarna: Unia saisit l’inspection du travail

Dans le cadre de la fermeture de l’entreprise du groupe Migros à Ecublens, Unia dénonce une grave détérioration des conditions de travail.

Un an après la grève historique menée par les travailleuses et les travailleurs de Micarna, la fermeture du site d’Ecublens prévue fin mai se fait avec une pression accrue sur les derniers employés. Se référant aux témoignages de plusieurs salariés, Unia dénonce des volumes d’heures de travail en totale violation de la Loi sur le travail: «Des amplitudes horaires de plus de 15 heures de travail quotidien ont été observées.» Le syndicat craint donc des infractions à la Loi sur le travail, notamment concernant la planification du travail, le repos quotidien, le travail supplémentaire. D’où sa saisie, fin février, de l’inspection du travail.
En outre, au vu du nombre de collaborateurs temporaires sur le site, Unia estime que les conditions de travail devraient également être analysées par la Direction générale de l’emploi et du marché du travail. «Les entreprises de location de services se doivent de vérifier que les règles sont bien respectées là où elles envoient leurs temporaires, explique Nicole Vassalli, responsable du secteur de l’industrie d’Unia Vaud. Or, plusieurs d’entre eux, en plus des travailleurs fixes, voient leurs horaires se prolonger, surtout ces deux derniers mois.»

Contrats précaires
Dans un communiqué, le syndicat s’insurge contre Micarna qui tente, par ailleurs, de faire signer aux derniers salariés des contrats de travail précaires auprès d’agences temporaires «pour éviter de devoir assumer sa responsabilité sociale» et «le versement de modestes indemnités de licenciement». «Alors que Migros célèbre ses 100 ans en devenant le champion suisse du licenciement collectif, sa filiale Micarna démontre de nouvelles tentatives astucieuses d’éviter d’octroyer son plan social minimaliste à ses derniers collaborateurs et collaboratrices actifs sur le site», accuse Unia.
Sur quelque 80 employés, une cinquantaine de personnes ont trouvé du travail ailleurs, souvent avec des salaires moindres, 34 sont encore actifs dont 13 partiront en préretraite fin mai. Pour l’heure, le plan social n’a ainsi encore bénéficié à personne. 
Unia note toutefois que la grève avait permis d’améliorer le plan social-cadre de Migros: l’assouplissement des critères pour l’acceptation d’un travail convenable, la non-obligation de consentir à un emploi dans l’usine de Courtepin tout en restant éligible au plan social, un meilleur respect du personnel et un appui externe pour le replacement. Toutefois, le syndicat partage ses regrets: «En termes financiers, et après une intervention inutile de l’Office cantonal de conciliation, très timide face à Migros, le plan social est malheureusement resté en-dessous des usages vaudois.» 

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