La protection des salaires figure en tête de liste des préoccupations de l’Union syndicale suisse (USS). Sous réserve de la mise en œuvre de l’ensemble des mesures (14 au total) proposées par le Conseil fédéral et garantissant cette priorité, l’USS a confirmé, le 22 octobre dernier, son soutien au paquet européen. Aussi, elle demande au Parlement de reprendre toutes les dispositions envisagées. «Au cœur de l’Europe, la Suisse a besoin de bonnes relations dûment réglées avec l’UE», a argué la faîtière syndicale dans un communiqué de presse. L’USS rejette, en revanche, l’accord prévu sur l’électricité, estimant qu’il démantèlerait un service public éprouvé et mettrait fin à l’approvisionnement de base, qualifié de fiable. «Avec la guerre en Ukraine, on a récemment mesuré ce que de tels changements impliquent: envolée des prix pour les consommatrices et les consommateurs, ainsi que pour les entreprises et, en parallèle, profits extraordinaires injustifiés pour les géants de l’électricité actifs dans le négoce», a écrit l’USS, insistant pour que l’approvisionnement énergétique reste une tâche publique.
Enfin l’organisation demande que le paquet européen, à l’instar des accords bilatéraux précédents, soit soumis au référendum facultatif. «Comme jusqu’ici, la population doit pouvoir décider des relations avec l’UE (...). La majorité des cantons, clairement définie par la Constitution, ne saurait être instrumentalisée ni étendue.»