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Quatre salariés sur dix rêvent de travailler moins

Travailleurs sur des toits.
© DR

Le sondage organisé par les partenaires sociaux, dont les syndicats Unia et Syna, doit permettre ultérieurement de proposer des projets pilotes aux entreprises favorisant la conciliation entre vie professionnelle et vie privée.

Selon un sondage, un cinquième des salariés de la branche de l’enveloppe des bâtiments estime leur équilibre entre vie privée et professionnelle insuffisant. Et près de la moitié rêve de lever le pied dans le futur.

La question, posée dans le cadre d’un sondage, est jugée importante aussi bien par les entreprises que par le personnel de la branche de l’enveloppe des bâtiments: la grande majorité d’entre eux s’accorde sur la nécessité de pouvoir bien concilier l’activité professionnelle avec la vie privée. Mais si la moitié des interviewés estiment l’équilibre bon, voire excellent, un cinquième le qualifie d’insuffisant, dont nombre étant parents ou devant s’occuper de proches. Ces résultats émanent d’une enquête réalisée auprès de 3,3% d’employés et de 15,6 % de sociétés du domaine. Elle a été menée à la demande des   d’Enveloppe des bâtiments Suisse, d’Unia et de Syna et de l’Association Pro Teilzeit. Et doit permettre d’évaluer le potentiel d’amélioration en la matière. A ce propos, le personnel et les entreprises se montrent d’accord sur deux mesures. L’une prône davantage de flexibilité en ce qui concerne le début et la fin de la journée; l’autre la possibilité de travailler à temps partiel aussi pour les personnes œuvrant à un taux inférieur à 80%. Une option refusée dans la moitié des sociétés concernées. Dans ce même ordre d’esprit, selon le communiqué de presse commun des partenaires sociaux, 6 % des employés ont affirmé qu’ils préfèreraient travailler moins mais n’étaient pas autorisés à le faire. Alors que 35% des sondés souhaiteraient réduire leur taux d’activité mais ne pouvaient se le permettre. Questionnés sur leur espoir de diminuer leur temps de travail dans le futur, quatre personnes sur dix ont manifesté ce souhait. Une aspiration qui augmente chez les salariés âgés.

La semaine de quatre jours préférée par les jeunes
Les demandes ont aussi porté sur la préférence des salariés entre l’idée de gagner plus ou de travailler moins. Les jeunes se sont montrés davantage intéressés par la première alternative par rapport aux plus âgés. Le sondage a encore fait ressortir que le personnel commercial bénéficiait de possibilités élargies de réduire son temps de travail en comparaison avec les chefs de chantiers, les cadres ou encore les ouvriers. La mise en œuvre du temps partiel est selon les entreprises rendue plus difficile pour ces catégories de salariés en raison des plannings à établir, de l’organisation et de l’administration comme de la communication, de la circulation des informations, de la remise du travail et de la pénurie de personnel qualifié. Le questionnaire a par ailleurs fait ressortir les préférences quant aux différents modèles de durée du travail: le temps partiel est plus apprécié par les entreprises, la semaine de quatre jours par les salariés. Un résultat à nuancer, l’âge jouant dans cette évaluation un rôle important. «Les jeunes salariés préfèrent la semaine de quatre jours et la flexibilité quant au début et à la fin de journée, tandis que les plus âgés privilégient la semaine de quatre jours et demi et le travail à temps partiel.»

Les partenaires sociaux annoncent encore que ces résultats serviront à la recherche de solutions et la mise en place de projets pilotes gratuits pour les entreprises. Ces prestations de même que l’ensemble de la démarche sont possibles, soulignent-ils, grâce à l’aide financière du Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes. Qui soutient également une initiative similaire dans la branche de la construction en bois.

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