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Sortons de la crise climatique

La température annuelle moyenne pendant la période de référence, soit la préindustrielle, était de 3,86 degrés. En 2022, elle était de 7,4 degrés, près du double. 2022 est l’année où les glaciers suisses ont perdu le plus de volume, 6% ou 3 km3. Pour la première fois depuis le début des mesures, 20 degrés ont été mesurés au nord des Alpes en janvier 2022. Les skieurs doivent descendre sur des tapis blancs faits de neige artificielle, au milieu de pâturages beaux verts. Le changement climatique n’est pas un scénario d’avenir. Il est visible aujourd’hui. Il y a une nette accélération de la crise.

Pour secouer l’inaction des politiques paralysés par les lobbys du pétrole et du gaz, une initiative dite «des glaciers» a été lancée avec succès. Elle vise à la protection du climat. Elle a également obtenu un certain succès auprès des Chambres fédérales qui lui ont opposé un contre-projet. Ce dernier, relativement satisfaisant, a trouvé l’appui des initiants qui ont retiré leur initiative. Mais l’actuel conseiller fédéral Albert Rösti, chef du DETEC, ancien président de l’UDC (2016-2020), ancien président du lobby du mazout et des autres combustibles fossiles de 2015 à 2022, également président de l’ASTAG parmi ses seize mandats extérieurs à ses responsabilités politiques, a lancé un référendum contre cette loi. Nous devrons donc voter le 18 juin.

La moyenne globale des températures est aujourd’hui plus élevée que jamais au cours des 2000 dernières années. La Suisse se réchauffe plus que la moyenne. Les vagues de chaleur ainsi que les journées et les nuits chaudes sont devenues nettement plus fréquentes au cours des dernières décennies. Dans les années 1960-1970, on ne mesurait pas de jours avec des températures de 30 degrés qui représentent la canicule. Aujourd’hui, il y en a environ vingt par année. Ce sont les services de la Confédération qui communiquent ces chiffres. Le permafrost peut atteindre 80 mètres de profondeur et stabilise les versants. Hélas, il perd également de sa solidité et des catastrophes menacent nos vallées alpines.

N'écoutons pas ceux qui disent que la Suisse est trop petite pour avoir une influence sur le climat de la planète. Elle fait partie des nations qui sont les plus responsables de ces dérèglements puisqu’il faudrait trois planètes pour répondre aux besoins démesurés des consommateurs de notre pays. Nous avons le devoir, pour les générations futures, d’engager un changement et, même si cette loi est un peu trop raisonnable, elle mérite que vous lui accordiez votre soutien.

Pierre Aguet, Vevey

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