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Les attaques des entrepreneurs au cœur des débats

Réunis en assemblée, les délégués d’Unia Valais ont évoqué les problèmes dans le secteur de la construction. Prêts à la mobilisation...

Quelque 80 délégués d’Unia Valais sur les 95 que compte le secteur se sont réunis samedi dernier à Sierre pour leur traditionnelle assemblée. Un nombre élevé révélateur du dynamisme syndical de la région qui affiche par ailleurs une excellente santé financière. Outre la protocolaire partie administrative, les participants ont abordé la question d’un nouveau cycle de développement d’Unia dans les domaines de l’artisanat du bâtiment et de l’hôtellerie ciblé sur les stations touristiques. «Nous allons au cours du second semestre renforcer notre présence à Zermatt, Montana et Verbier, et engager du personnel», précise Jeanny Morard, secrétaire régional d’Unia Valais. La rencontre s’est toutefois essentiellement focalisée sur la situation des négociations en vue du renouvellement de la Convention nationale (CN) de travail dans le secteur de la construction. Dans ce contexte, adoptant un ton grave, le syndicaliste a rappelé les menaces et les principaux enjeux de ces pourparlers. Entre la volonté de la Société suisse des entrepreneurs d’augmenter le temps de travail (semaine de 50 heures), de baisser certaines catégories salariales (nouvellement formés et travailleurs plus âgés) et de quasi démanteler le système de retraite anticipée (augmentation de l’âge de la retraite, baisse massive des prestations, hausse de cotisations). Face à cette «attaque frontale» contre les salariés et alors que les perspectives de la branche sont bonnes, Unia a lancé un appel à la mobilisation. Avec, comme objectif, le maintien de bonnes conditions de travail pour les maçons mais aussi l’obtention de meilleures protections sur la question des intempéries. Autre revendication, une augmentation de salaire de 150 francs – les rémunérations stagnant depuis maintenant quatre ans. «Nous avons attiré l’attention des délégués sur les risques d’un vide conventionnel. Nous faisons parallèlement des tournées sur les chantiers», poursuit Jeanny Morard. Cette mobilisation prendra, dans un premier temps, la forme d’une participation massive à la manifestation nationale du 23 juin à Zurich. «Si les patrons ne finissent pas par entendre raison, y compris en Valais, nous devrons adopter par la suite des mesures plus dures comme des pauses prolongées ou la grève.»

Enfin, l’assemblée a pris connaissance des «très bons résultats» de l’Association pour le renforcement des contrôles sur les chantiers de la construction. «Cette initiative rencontre un large succès, avec une surveillance accrue et la découverte de nombreux cas de travail illégal. Un projet qui se justifie pleinement», a conclu le syndicaliste.

 

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