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Cofely GDF Suez annonce sa fermeture

L'entreprise active dans le domaine du chauffage et de la climatisation a annoncé la fin de ses activités à Genève et sur Vaud

La semaine dernière, l'entreprise Cofely, membre du groupe GDF Suez, a annoncé une importante restructuration sur ses sites genevois et vaudois, touchant 91 employés. L'employeur a assuré que la majorité du personnel serait replacée dans une autre entreprise du groupe, sans plus de garantie. Toutefois, une vingtaine d'employés administratifs devraient être licenciés. Afin d'éviter les licenciements et en vue de la négociation d'un plan social, les travailleurs ont mandaté Unia pour les accompagner dans le processus de consultation.

«L'annonce a été très brutale, on ne s'y attendait pas du tout», lâche une employée administrative de Cofely GDF Suez. L'entreprise, active dans l'installation de chauffage et de climatisation, a annoncé le 3 septembre dernier la fermeture de ses sites dans les cantons de Genève et de Vaud pour des raisons économiques. Une restructuration drastique qui touche 91 employés. Si la direction de Cofely a d'ores et déjà affirmé sa volonté de limiter au maximum le nombre de licenciements, en replaçant notamment une soixantaine de travailleurs chez Minerg-Appelsa, une autre entreprise du groupe, une vingtaine d'employés administratifs sont laissés sur le carreau.
Lors d'une première assemblée générale au syndicat Unia à Genève le 4 septembre, près de 70 collaborateurs se sont réunis pour commencer à s'organiser collectivement. Après avoir mandaté Unia pour les accompagner dans leurs procédures de consultation et de négociation, un groupe de travail a été constitué pour réfléchir à des alternatives aux licenciements, et, le cas échéant, à l'élaboration d'un plan social.

Garantir la continuité des conditions sociales
«Nous prenons acte de la bonne volonté de l'employeur mais il est nécessaire de protocoler tout cela, insiste Tony Mainolfi, secrétaire syndical et responsable du secteur de la construction. Cette restructuration ne doit pas se faire sur le dos du personnel!» En effet, la tâche des représentants des travailleurs, accompagnés par le syndicat, est désormais de veiller à ce que le personnel replacé ne subisse aucune dégradation de ses conditions de travail (pas de baisse de salaire, respect de l'ancienneté, frais de dédommagement...) et de s'assurer que le personnel ne pouvant être reclassé bénéficie d'un bon plan social.
Car, pour le moment, aucune garantie précise n'a été avancée par Cofely GDF Suez. Et le groupe n'en est pas à son premier coup: arrivé il y a une dizaine d'années sur la place genevoise, GDF Suez a racheté les entreprises Cofely, Minerg et EP Electricité. Cette dernière a été liquidée il y a quatre ans. Aujourd'hui, c'est au tour de Cofely.
Au sein de l'assemblée, c'est la confusion qui règne, les travailleurs ne sachant pas à quelle sauce ils seront mangés. «Cela fait 28 ans que je travaille pour eux et on me jette comme un vieux mouchoir, c'est dur à accepter», lance l'un d'eux. «Cela fait des années que les chiffres sont, soi-disant, mauvais alors que certains empochent des primes de plusieurs dizaines de milliers de francs; il faut arrêter de se foutre de nous!»

Prolonger le délai de consultation
Dans un premier temps, Unia a demandé à la direction de Cofely GDF Suez de prolonger le délai de consultation jusqu'à la fin du mois de septembre, et donc, de suspendre toute procédure de licenciement ou de reclassement pendant cette période. Par ailleurs, des informations sur la situation économique de l'entreprise ont été réclamées. A l'heure où nous mettions sous presse, lundi, le groupe de travail devait se réunir pour une première séance de réflexion. La prochaine assemblée générale est fixée au 15 septembre. 


Manon Todesco