La semaine dernière, Charles* a été renvoyé en Croatie par la force, par vol spécial «menotté mains et pieds, accompagné par 8 policiers, seul dans un avion» après trois jours passés dans différentes cellules de prison. Un «renvoi de la honte pour le Canton de Vaud», dénonce le collectif Droit de rester. Alors qu’il est «un rescapé des violences inouïes que la police croate inflige à toutes les personnes qui, chassées par d’autres violences, franchissent la frontière de la Croatie». Les exactions sont légion et les rapports nombreux à confirmer les récits terribles des migrants ayant traversé ce pays. Dans une analyse juridique tout juste publiée, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés demande, elle aussi, de renoncer aux expulsions vers la Croatie, déjà plusieurs fois condamnée pour violation de la Convention européenne des droits de l’homme. Une manifestation est organisée au départ de la place du 14-Juin, à Lausanne, le jeudi 23 mars à 18h pour dénoncer, une nouvelle fois, la politique des renvois et demander à la Suisse et au Canton de Vaud d’y mettre un terme.
* Prénom d’emprunt
Le syndicat, à l’image d’autres associations, proteste contre les vérifications d’identité et arrestations de sans-papiers opérées aux frontières et dans les transports publics
Dans un livre collectif, des chercheurs décryptent l’évolution du droit d’asile suisse à l’aune du discours sur les prétendus abus. Une posture politique qui permet d’asseoir la légitimité de l’Etat
Malgré la levée de boucliers d’associations actives dans le droit d’asile contre le renvoi forcé de requérants d’asile éthiopiens, les autorités ont affrété un vol spécial
Au temps de la pandémie, vingt-quatre migrantes se confient avec courage dans un livre intitulé "Derrière les murs". Une initiative de la Marche mondiale des femmes