Le collectif Droit de rester appelle à un rassemblement le 8 novembre à 14h30 devant le foyer de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) de la rue du Simplon 16, à Lausanne. Il dénonce une «politique inhumaine et xénophobe», dont l’Evam est «l’un des principaux outils». Le collectif demande notamment «des foyers sûrs, sans descentes de police à l’aube ni maltraitance administrative», des hébergements dignes, ainsi que la liberté de mouvement des personnes migrantes. Par ailleurs, un appel a été signé par 670 personnes, dont 341 professionnels de la santé, pour alerter sur «la dégradation des conditions de logement et l’impact grave sur la santé des personnes requérantes d’asile» générant un «coût sanitaire accru» et «une atteinte aux principes éthiques». Et de souligner: «Les soignants prennent rarement position sur des choix politiques. Mais lorsque ceux-ci affectent directement la santé des patients et mettent en péril leurs droits fondamentaux, il est de notre devoir d’alerter; notre silence serait une faute professionnelle et morale.» Une situation qui risque encore de se dégrader, puisque, début octobre, l’EVAM a annoncé la suppression de 131 postes, dont 34 licenciements, ainsi que la fermeture du centre d’hébergement de Bussigny. Ce en raison des coupes budgétaires à hauteur de 20 millions de francs décidées par l’Etat de Vaud.