Payot augmente le temps de travail, sans compensation
Les libraires travailleront une heure de plus par semaine sans gagner plus. En contrepartie aucun licenciement économique
Secteur en crise
«Les libraires ont considéré que le maintien des emplois était prioritaire. Alors que la situation reste préoccupante de manière générale dans le commerce de détail et pour le marché du livre. Les problèmes d'approvisionnement, notamment suite à l'échec de la votation sur le prix unique du livre, les transformations des habitudes et du marché font que la baisse du chiffre d'affaires est importante», explique Muriel Chenaux Mesnier, responsable du secteur tertiaire à Unia Vaud. Elle ajoute: «La mise en vente de Payot est une inquiétude de plus pour les salariés.» Pour rappel, le directeur général de Payot, Pascal Vandenberghe, a annoncé début mars qu'il voulait vendre, sans qu'aucun nom d'acheteur potentiel n'ait été prononcé.
Pour l'heure, la secrétaire syndicale rappelle toutefois que, grâce à l'application d'un avenant à la CCT alémanique de la branche, les conditions de travail restent meilleures en Suisse romande, notamment avec les 38,5 heures par semaine (39,5 dès le 1er mai donc), les 5 à 6 semaines de vacances et la protection contre le licenciement de 720 jours en cas de maladie. Muriel Chenaux Mesnier: «On espère le maintien de ces acquis pour la suite, et une amélioration de la situation de Payot qui doit certainement passer par la stabilisation des prix en relation avec le taux de change entre l'euro et le franc suisse.»
AA