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Licenciements chez PAM

Près de 10% du personnel est concerné. Unia fait la tournée des magasins valaisans pour élaborer des propositions

Le 5 mars dernier, la société PAM (Produits alimentaires SA), propriétaire de 97 magasins en Suisse, dont 72 en Valais, annonçait à ses employés le licenciement collectif de près de 10% de son personnel. Comptant au total 587 salariés, le groupe entend se séparer de 50 d'entre eux et effectuer des «congés-modifications» - en raison de changement de lieu de travail ou de baisse du taux d'activité - pour 36 autres.
Ce sont essentiellement les magasins valaisans qui sont touchés par cette mesure. Seule une poignée d'autres commerces, situés en Suisse romande, le sont également. PAM justifie cette restructuration par la «concurrence féroce» dans la branche et les difficultés qui en résultent. L'année dernière, la société a subi un recul du chiffre d'affaires de 5% et les difficultés semblent continuer cette année. Pour PAM, cette baisse provient notamment de l'arrivée des hard discounters Aldi et Lidl.

Le travail ne manque pas...
Informé par la direction de ce licenciement collectif et de l'ouverture de la procédure de consultation, le syndicat Unia Valais a immédiatement réagi. La semaine dernière et cette semaine, ses secrétaires sillonnent tant le Bas-Valais, que le Valais central et le Haut-Valais pour rencontrer les employés concernés, la plupart des femmes, afin de discuter avec le personnel des propositions à soumettre à la direction pour sauver le maximum d'emplois.
«Les magasins touchés sont souvent de petits commerces, piliers de la vie villageoise. Ils emploient beaucoup de femmes qui ne peuvent par exemple pas se permettre de réduire leur temps de travail. Ces licenciements seraient catastrophiques, tant pour ces employées, que pour les villages», explique Francine Zufferey, responsable du secteur tertiaire en Valais. Elle précise que PAM n'a pas l'intention de fermer des enseignes. Ces diminutions de postes vont ainsi aggraver des conditions de travail déjà difficiles. «Les employées sont sous le stress dans ces magasins, car le travail ne manque pas. Je ne sais pas comment elles feront si leur effectif est réduit.»

Aide demandée à l'Etat
Pour la syndicaliste, la crise n'est pas étrangère à la situation de la société. Unia a donc interpellé les autorités politiques afin qu'elles se préoccupent du sort du personnel et trouvent des solutions pour aider cette entreprise à passer le cap de la crise. «De notre côté, nous allons faire le maximum pour limiter la casse, et nous négocierons un plan social», souligne Francine Zufferey, ajoutant que beaucoup d'employées ont plus de 50 ans.
Ce 18 mars, Unia remettra à la direction de PAM les propositions élaborées sur la base des discussions avec le personnel. Des assemblées doivent également avoir lieu dans les différentes régions pour discuter notamment du plan social que le syndicat veut négocier avec la société. 

 


Sylviane Herranz