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Les employés de Generali durcissent le ton

Ne respectant pas les règles de la procédure de consultation la direction a été sommée de fournir les données nécessaires

La pression est montée d'un cran chez Generali. Alors que la direction du site de Nyon et le syndicat Unia avaient signé un accord sous la houlette du conseiller d'Etat Philippe Leuba pour garantir le bon déroulement de la procédure de consultation, il apparaît que cette première ne tient pas ses engagements. Lors de son assemblée générale hebdomadaire le 16 décembre, le personnel, encore très nombreux à répondre présent, a pris connaissance de l'avancée des groupes de travail. «Notre groupe n'a malheureusement pas pu beaucoup avancer car les informations requises ne nous ont pas été transmises par la direction», expose l'un de ses porte-parole. La délégation du personnel n'a pas de bonnes nouvelles non plus. «Après trois séries de questions envoyées par mail à la direction, nous avons fini par être convoqués une semaine plus tard, rapporte l'un de ses représentants, et ce pour nous dire que les données voulues ne nous seront pas communiquées car il ne s'agit pas d'une mesure économique.»
Pour rappel, le site nyonnais de Generali a annoncé il y a quelques semaines le déplacement de 105 postes à Adliswil (ZH) afin de «centraliser les activités et de changer la culture d'entreprise». Selon la direction, si les employés du site romand refusent de se déplacer, les 105 postes seraient pourvus quoi qu'il arrive à Adliswil et supprimés à Nyon.

Ultimatum
Pour Yves Defferrard, cosecrétaire régional d'Unia Vaud en charge du dossier, la direction a clairement violé l'accord signé, en refusant de rencontrer le syndicat comme cela était pourtant prévu, en mettant des bâtons dans les roues des groupes de travail et en essayant de gagner du temps. «Les tentatives d'intimidation que la délégation du personnel est en train de subir sont tout aussi inacceptables.» Celle-ci, priée par ses supérieurs de signer une clause de confidentialité, s'y opposera, avec le soutien du personnel présent à l'AG.
Face à cette situation, et alors que le temps presse, les salariés de Generali ont décidé de mettre leur direction en demeure afin qu'elle fournisse les documents et les données demandées jusqu'à hier mardi. Une requête de prolongement de la procédure de consultation de quatre jours ouvrables, soit jusqu'au 19 janvier, a également été soumise. Les employés et Unia devaient se réunir hier, alors que ce journal était déjà sous presse, pour faire le point sur la situation. Sans coopération de la direction, des actions syndicales pouvaient être envisagées.

Manon Todesco