Les employés de Generali durcissent le ton
Ne respectant pas les règles de la procédure de consultation la direction a été sommée de fournir les données nécessaires
Pour rappel, le site nyonnais de Generali a annoncé il y a quelques semaines le déplacement de 105 postes à Adliswil (ZH) afin de «centraliser les activités et de changer la culture d'entreprise». Selon la direction, si les employés du site romand refusent de se déplacer, les 105 postes seraient pourvus quoi qu'il arrive à Adliswil et supprimés à Nyon.
Ultimatum
Pour Yves Defferrard, cosecrétaire régional d'Unia Vaud en charge du dossier, la direction a clairement violé l'accord signé, en refusant de rencontrer le syndicat comme cela était pourtant prévu, en mettant des bâtons dans les roues des groupes de travail et en essayant de gagner du temps. «Les tentatives d'intimidation que la délégation du personnel est en train de subir sont tout aussi inacceptables.» Celle-ci, priée par ses supérieurs de signer une clause de confidentialité, s'y opposera, avec le soutien du personnel présent à l'AG.
Face à cette situation, et alors que le temps presse, les salariés de Generali ont décidé de mettre leur direction en demeure afin qu'elle fournisse les documents et les données demandées jusqu'à hier mardi. Une requête de prolongement de la procédure de consultation de quatre jours ouvrables, soit jusqu'au 19 janvier, a également été soumise. Les employés et Unia devaient se réunir hier, alors que ce journal était déjà sous presse, pour faire le point sur la situation. Sans coopération de la direction, des actions syndicales pouvaient être envisagées.
Manon Todesco