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L’égalité salariale entre femmes et hommes sera mieux surveillée

Grandes lettres en carton formant le mot égalité.
©  Lucas Dubuis

La nouvelle institution née à Estavayer-le-Lac pourra être sollicitée aussi bien par les cantons que par leurs communes.

La Suisse romande se dote d’un centre de compétence chargé de contrôler la régularité des rétributions entre les genres dans les pratiques publiques.

A Estavayer-le-Lac, le 4 septembre dernier a été un jour heureux en matière d’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Réunis dans le château de la citadelle fribourgeoise, les sept conseillères et conseillers d’Etat romands en charge de ce dossier ô combien d’actualité, ont adopté une décision qui fera date. Elle répond, cette décision, à la nécessité de trouver une solution commune et harmonieuse en matière de contrôle de l’égalité des rémunérations dans le domaine public. Cette aspiration a donné lieu à la naissance d’un Centre de compétence romand pour le contrôle de l’égalité salariale (CCES), qui permettra désormais de réaliser des synergies et de procéder à la mutualisation des ressources à disposition. La concrétisation de ce projet a été confiée à la Haute Ecole de gestion de la HES-SO Valais-Wallis, institution «forte d’une expertise et d’une expérience reconnues dans ce domaine», déclare sur son site, egalite.ch, la Conférence romande des bureaux de l’égalité, qui a promu cette rencontre. Cinq cantons (Fribourg, Genève, Neuchâtel, Vaud et Valais) ont signé le partenariat en présence de la rectrice de la HES-SO, Luciana Vaccaro. 

Réduire les écarts
Un pas de plus a été donc fait après les intentions affichées en 2023, lorsqu’une Charte romande de l’égalité était adoptée. Ce pas suit aussi la signature, en 2024, d’une déclaration commune des cantons concernés qui réaffirmait l’engagement en faveur de la cause en question et l’attachement au devoir d’exemplarité de l’Etat pour tout ce qui a trait aux marchés publics et aux subventions. L’application homogène sur tout le territoire romand des dispositions régissant l’égalité des salaires sera désormais assurée par le CCES. La nouvelle institution pourra être sollicitée aussi bien par les cantons que par leurs communes. 

Les sept magistrats ont aussi analysé les recommandations formulées par les différents bureaux de l’égalité en matière de politique interne des administrations cantonales. Réduction des écarts de rémunération, valorisation des métiers à prédominance féminine, conciliation entre vie privée et vie professionnelle, formation des cadres afin de renforcer une gestion des ressources humaines plus équitable et durable: voilà autant de points que chacun des élus devra défendre dans son canton. A noter, enfin, que les signataires de l’accord se retrouveront en 2026 pour une rencontre qui sera consacrée «aux liens entre éducation et égalité, où une attention particulière sera portée aux questions des violences de genre et à leur prévention».

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