Le stress au travail tue chaque année quelque 10000 personnes sur le Vieux-Continent. Ce chiffre, communiqué par la Confédération européenne des syndicats (CES), ressort d’une étude de l’Institut syndical européen présentée lors de la Journée internationale de commémoration des victimes du travail, le 28 avril. La CES précise que, dans les 27 Etats membres de l’UE et au Royaume-Uni, 6193 décès dus à des maladies coronariennes sont imputables aux risques psychosociaux relatifs à l’activité professionnelle, et que les suicides à la suite d’une dépression liée au travail concernent 4843 personnes. Ces informations montrent que ces types de dangers pour les salariés sont plus fréquents que les accidents physiques qui ont tué, en 2022, 3286 employés dans l’UE. La CES souligne par ailleurs que les travailleuses sont nettement plus menacées par les risques psychosociaux que leurs homologues masculins, étant davantage exposées à de longues heures de travail, à l’insécurité de l’emploi ou encore au harcèlement moral. Déséquilibre entre les sexes, mais aussi disparité géographique. Les décès liés au stress sont ainsi plus fréquents en Europe centrale, en Europe orientale et en Europe du Sud-Est.
Dans ce contexte, la CES réitère sa demande à la Commission européenne de présenter d’urgence une directive relative à la problématique. Celle-ci devrait contraindre les employeurs à identifier les risques psychosociaux avec les syndicats et les salariés, les obligations légales ayant pour effet de motiver neuf entreprises sur dix à prendre des mesures de santé et de sécurité au travail.
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