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Le mauvais feuilleton des primes maladie continue

C’est annoncé, cet automne nous aurons droit une fois de plus à des augmentations massives de primes maladie. Comment se fait-il que d’année en année, chaque automne, on nous inflige ce mauvais feuilleton? La réponse est claire: c’est la faillite du système d’une gestion ultralibérale de la santé.

La Suisse est le seul pays d’Europe occidentale où il n’existe pas de gestion de la santé par l’Etat. C’est-à-dire une assurance santé publique et unique. Dans ce pays, il n’y a pas de contrôle efficace du prix des médicaments et des génériques. Le public est mal informé de la gestion financière de la santé. Il existe une concurrence onéreuse entre les différentes caisses maladie. C’est nous qui finançons cette gabegie par l’intermédiaire de nos primes.

Les citoyens doivent comprendre que la gestion de la santé est défaillante. La santé est l’affaire des citoyens, mais également une responsabilité individuelle. Il faut prendre soin de soi, tout en prenant soin de la population de notre pays. Chacun devrait faire valoir son avis et être entendu pour que les choses changent.

Une caisse maladie publique donnerait plus de pouvoir au monde politique pour intervenir contre ces augmentations de coûts exponentielles.

La santé, et son financement, est notre affaire. C’est pour cette raison que notre pays a besoin d’une caisse maladie publique et unique. C’est de cette façon que prendront fin ces augmentations à répétition qui pèsent lourdement sur le budget des ménages.

D’ailleurs, la prévention des maladies et des accidents augmenterait l’efficacité du système, à l’instar des pratiques de la Suva.

Thierry Cortat, membre d’Unia Transjurane, Delémont